Ituri/Mambasa : plus de 85 civils tués par des ADF en moins d’un mois à Bangole, “d’autres ne sont même pas encore enterrés” (Société civile)

Ituri/Mambasa : plus de 85 civils tués par des ADF en moins d’un mois à Bangole, “d’autres ne sont même pas encore enterrés” (Société civile)

La société civile du groupement Bangole dans le territoire de Mambasa, en province de l’Ituri se dit trop déçue du silence des autorités politico-administratives face aux atrocités commises dans cette entité par des présumés rebelles ougandais de l’ADF.

Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 27 février 2020 et dont la lecture a été faite à L’INTERVIEW.CD par le président de la société civile de Bangole, cette structures citoyenne dit avoir dénombré plus de 85 civils massacrés par des présumés combattants des forces démocratiques et alliées (ADF), et parmi les morts, regrette M. Kasereka Sibamwenda, beaucoup ne sont même pas encore enterrés suite à l’insécurité.

“Nous sommes tellement déçus de tout ce qui se passe ces derniers temps, des gens passent des moments difficiles, surtout depuis le 30 janvier dernier, des morts s’enregistrent, des gens se déplacent, d’autres n’ont même pas de forces pour se déplacer, c’est horrible. Les autorités à tous les niveaux semblent ne pas s’inquiéter de cette situation” a-t-il déclaré.

Celui-ci dénonce le fait que les stratégies et alertes données par les leaders locaux ne sont pas prises en compte par des autorités compétentes alors que, selon cet acteur, il y a dernièrement eu l’insécurité causé par des rebelles Maï-maï dans ce même groupement et les autorités se sont vite penchées à cette question.

“Mais actuellement, la population est égorgée comme des bêtes et rien n’est fait, la population est abandonnée à son triste sort” s’est inquiété Kasereka Sibamwenda.

Toutefois, il remercie les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour leur sacrifice afin de sécuriser les habitants et leurs bien et demande à ce que l’ennemi soit poursuivi dans son retranchement pour ne plus chaque fois courir derrière les événements.

Christopher Mulakirwa