Dégradation de la situation sécuritaire dans l’est : Daniel Aselo attendu à l’Assemblée nationale

Le député national Josué Mufula élu de la ville de Goma, a au cours d’une plénière à l’Assemblée nationale ce jeudi 13 octobre transformé sa question écrite adressée au Vice-premier ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo en une interpellation après avoir constaté le silence de ce dernier depuis le dépôt de sa correspondance au mois d’août dernier ce la suite à plusieurs tracasseries et bavures des éléments de la police nationale congolaise( PNC) au chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Pour lui, cette interpellation peut aboutir à une motion de défiance voire même la possibilité de sa destitution si cela n’est pas pris en compte.

“En vertu de l’article 138 de la constitution, je me suis évertué à adresser une question écrite au Vice-premier ministre ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, concernant bien entendu plusieurs tracasseries et bavures policières observées dans la ville de Goma et ses environs. Eu égard à l’article 179 du règlement intérieur qui stipule endéans 10 jours de la réception de cette question écrite qui être déposée pendant ou en dehors de la session parlementaire, si la réponse n’est pas transmise au bureau de notre chambres basse”, a dit Josué Mufula.

Il ajoute que cette question écrite peut faire l’objet d’une interpellation qui n’est plus un moyen d’information mais un moyen de contrôle contraignant lequel peut aboutir une motion de défiance.

“Je me suis décidé, à mes risques et périls, advienne que pourra parce que je ne fais que jouer mon rôle parlementaire, d’être la voix de nos concitoyens sans voix, d’initier une interpellation contre le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur; non pour incompétence notoire, mais parce que les tracasseries policières taraudent les esprits de nos concitoyens”, a-il indiqué.

Ce parlementaire cite également quelques cas des tracasseries tels que le bouclage au chef-lieu de la province du Nord-Kivu qui a conduit un élément de la police à tiré à bout portant sur un jeune d’une vingtaine d’années et le phénomène d’embarquement des véhicules des particuliers dans la capitale Kinshasa pour le motif fallacieux de mauvais stationnement. Tout en dénonçant que ces véhicules sont conduits à la fourrière du camp Lufungula d’où le véhicule ne ressort qu’après paiement d’environ150 $.

Mérite BAHOGWERHE/L’INTERVIEW.CD