Contrat sino-congolais : Des anciens responsables de l’ACGT sous les verrous

Trois anciens responsables de l’Agence Congolaise de Grands Travaux (ACGT) ont été arrêtés vendredi dernier par les autorités congolaises pour leur implication présumée dans le détournement de fonds lié à la gestion du contrat sino-congolais.
Selon des sources judiciaires, les enquêtes menées par l’Inspection Générale des Finances (IGF) ont révélé leur implication dans cette affaire. Les personnes arrêtées sont Bisimwa, son successeur à la tête de l’Agence, Charles Médard Ilunga, ainsi que Willy Mbonda, respectivement deux anciens directeurs généraux et un directeur chargé des finances.
Le contrat sino-congolais, signé en 2007 entre un consortium d’entreprises chinoises et l’État congolais, avait pour but, la construction de 3 500 kilomètres de routes, au tant de kilomètres de chemins de fer, 31 hôpitaux de 150 lits et 145 centres de santé en échange de concessions minières et de prêts à l’État congolais, le tout pour une valeur estimée à 6,5 milliards de dollars.
Cependant, ce marché avait été dénoncé comme étant déséquilibré par l’Inspection Générale des Finances de la RDC dans un rapport, ce qui avait conduit à une renégociation de l’accord en 2008, avec des termes plus avantageux pour la République Démocratique du Congo, après avoir été dénoncé comme léonin par le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM).
La justice congolaise a ouvert une enquête sur cette affaire brûlante pour élucider les circonstances du détournement présumé de fonds, qui ont été dénoncées par l’Inspection Générale des Finances. Cette enquête est en cours et les personnes arrêtées sont poursuivies pour détournement de fonds.
L’ACGT est une agence de l’Etat congolais qui avait pour mission de gérer le projet de construction des infrastructures de transport et de santé liées au contrat sino-congolais. L’arrestation de ses anciens hauts cadres suscite de vives réactions dans l’opinion publique congolaise, qui attend avec impatience les résultats de cette enquête pour que justice soit faite.
Rédaction de l’INTERVIEW.CD