Beni : Cri de détresse des femmes vendeuses déguerpies dans une rue près de la prison centrale pour femme à la veille de la fête

Ce cri de détresse des vendeuses déguerpies a été fait ce vendredi 30 décembre sur la rue Sivirwa entre le parquet et la prison centrale pour femme de Beni.

La police nationale congolaise réquisitionnée par le parquet de Beni a enlevé de force, les étalages de ces vendeuses tôt le matin de ce vendredi 30 décembre afin de dégager la rue.

Des dizaines des femmes qui installaient leurs marchandises dans cette partie s’en inquiètent et ne savent plus où s’installer à la veille de la fête de nouvel an.

” Depuis le matin, nous sommes arrivées, on nous a simplement demandé de ne plus installer nos marchandises ici. Nous ne savons pas ce qui ne va pas. Nous avons seulement été surprises, nous ne savons pas pourquoi on nous déguerpit ici. Nous leur demandons vraiment de nous pardonner. Nous n’avons pas où aller, c’est ici où nous enlevons…” , se lamente l’une des vendeuses.

À l’autre d’ajouter : ” Nous sommes des déplacés de guerre, nous avons fui nos champs pour se réfugier ici dans la ville. Voilà aussi on nous chasse ici, où allons nous finir ! “, s’exclame-t-elle.

Suite à ce déguisement, plusieurs dizaines des vendeuses et vendeurs d’habits, souliers et autres articles de commerce n’ont pas installé leurs marchandises ce vendredi 30 décembre.

Milan Kayenga/ L’INTERVIEW.CD