Sud-Kivu/Shabunda : au moins 650 femmes ont été violées depuis 2020 dans le Wamuguba Sud

Sud-Kivu/Shabunda : au moins 650 femmes ont été violées depuis 2020 dans le Wamuguba Sud

Des femmes, filles et enfants sont violés dans le groupement de Wamuguba Sud en territoire de Shabunda, au Sud-Kivu depuis bien des années.

Ces actes ignobles sont perpétrés par les individus des groupes armés et de la population. Plus de 650 cas de violences sexuelles et basées sur le genre ont été enregistrées depuis le début du projet “WOSH” en octobre 2020 par le centre hospitalier de la zone de Kigulube.

Certaines rencontrées sur place ont décrié le calvaire qu’elles vivent dans cette partie la plus enclavée de la province.

“J’ai été violée par 3 hommes du groupe Raiya Mutomboki. Ils ont on aussi tués mon mari. J’ai également perdue l’enfant que je portais mais je remercie la Monusco pour ma prise en charge”, a dit une victime.

Un autre parent déclare que sa fille âgée de 7ans a été violée à son domicile par un garçon de 22 ans.

Au cours d’une mission effectuée par la Monusco à Shabunda mercredi 14 avril dernier précisément à Kigulube, le docteur Hommer Kishimbi, officier médical dans le cadre du projet Wosh a indiqué que trois services sont exécutés au niveau de ce centre hospitalier dont le service médical, psychologique, et le service de réinsertion socioéconomique.

Ce projet a pour but de valoriser la femme qui a subit tant d’atrocités et des problèmes puisqu’on ne sais pas donner de la valeur à une femmes ayant une dégradation sanitaire et psychologique car dit-on: ” Il faut un esprit saint dans un corps sain” déclare le précité.

Pour sa part, le chef de bureau de la Monusco Karna Soro, affirme avoir reçu plusieurs alertes des réseaux communautaires et c’est ainsi qu’il a envoyé les casques bleus à Kigulube pour aider les FARDC à trémousser les groupes armés afin de protéger les femmes contres ces violences sexuelles, de même pour la prise en charge des victimes.

Il ajoute que grâce à ces casques bleus et au projet Wosh, plus de 300 femmes qui vivaient déjà dans la brousse ont pu rejoindre leurs villages respectifs.

Pascal Digadiga Ngabo /L’INTERVIEW.CD