RDC : Un quart de la population souffre de malnutrition, alerte Bintou Keita devant le Conseil de Sécurité de l’ONU

New-York, 27 – mars 2024, lors du récent briefing trimestriel au Conseil de Sécurité des Nations Unies, Bintou Keita, la cheffe de la MONUSCO, a mis en lumière la grave crise humanitaire sévissant en République Démocratique du Congo (RDC). Elle a notamment souligné que près d’un quart de la population congolaise souffre actuellement de malnutrition, une situation alarmante qui requiert une attention et une action internationale immédiates.

Cette révélation intervient dans un contexte avec lequel la RDC fait face à une série de défis, allant de l’insécurité persistante dans l’est du pays à des tensions politiques exacerbées par le processus électoral récent. Selon Keita, ces facteurs contribuent directement à l’aggravation de la crise humanitaire, particulièrement en termes de sécurité alimentaire.

La cheffe de la MONUSCO a également fait état d’une dégradation de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, une région déjà marquée par des décennies de conflit. L’avancée significative du groupe armé M23, ainsi que l’intensification des tensions entre la RDC et le Rwanda, ont provoqué une hausse sans précédent du nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays, exacerbant ainsi la crise alimentaire et nutritionnelle.

Keita a félicité les efforts déployés par les autorités congolaises et les partenaires internationaux pour faire face à ces défis. Elle a notamment salué l’adoption d’une feuille de route visant à lutter contre la violence électorale, y compris celle dirigée contre les femmes, et a encouragé la poursuite des réformes en matière de sécurité et de gouvernance. Cependant, elle a insisté sur le fait que ces mesures doivent s’accompagner d’un soutien accru pour répondre aux besoins humanitaires urgents de la population.

La situation alarmante en RDC, marquée par la malnutrition de près d’un quart de sa population, appelle à une mobilisation internationale renforcée. L’appel de Bintou Keita devant le Conseil de Sécurité souligne l’urgence d’une réponse coordonnée pour adresser à la fois les causes profondes du conflit et ses effets dévastateurs sur la sécurité alimentaire et la nutrition des populations les plus vulnérables.

La communauté internationale, en synergie avec les autorités locales et les organisations sur le terrain, se trouve ainsi devant une responsabilité cruciale : intensifier ses efforts pour apporter une aide humanitaire d’urgence tout en œuvrant pour une paix durable en RDC. La lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire doit être au cœur des priorités, pour garantir le droit fondamental à l’alimentation et à la santé pour tous les Congolais.

Zola NKOSI/L’INTERVIEW.CD