RDC – révision de la constitution: “ Nous devons réfléchir à revenir à un scrutin à deux tours pour la présidentielle ” (Kamerhe)

RDC – révision de la constitution: “ Nous devons réfléchir à revenir à un scrutin à deux tours pour la présidentielle ” (Kamerhe)

Dans une interview accordée à Jeune Afrique depuis johannesburg, le mercredi dernier, le directeur de cabinet du Président Tshisekedi, Vital Kamerhe a réagi à la question sur une éventuelle révision de quelques dispositions de la constitution de la République démocratique du Congo.

Selon lui, les principales modifications seront apportées entre autres sur la double nationalité et l’organisation de l’élection présidentielle.

“ D’abord, la double nationalité. Il faut permettre aux congolais de la diaspora de se sentir à l’aise et mettre fin à l’hypocrisie qui prévaut sur cette question. Nous devons également réfléchir à revenir à un scrutin à deux tours pour la présidentielle. Il faut aussi, selon moi, que les sénateurs et les gouverneurs soient élus directement par le peuple ”, a-t-il fait savoir.

Il a en outre indiqué qu’il y a certaines dispositions intangibles qui ne peuvent être réviser, sans les préciser.

“ Par ailleurs, il y a certaines dispositions de la constitution qui ne sont pas assez claires. Il faut absolument réviser le texte, sans, bien sûr, toucher aux dispositions intangibles ”, précise-t-il.

Signalons que selon, l’article 218 les institutions concernées dans la révision constitutionnelle, concurremment :

1. Au président de la République;

2. Au gouvernement après délibération en conseil des ministres ;

3. A chacune des chambres du parlement à l’initiative de la majorité de ses membres ;

4. A une fraction du peuple congolais, en l’occurrence 100 000 personnes, s’exprimant une pétition adressée à l’une de deux chambres.

Selon le même article, la révision constitutionnelle n’est définitive que si le projet, la proposition ou la pétition est approuvée par référendum sur convocation du Président de la République.

Par ailleurs, les dispositions de l’article 219 de la constitution précisent ce qui suit :

« Aucune révision ne peut intervenir pendant l’état de guerre, l’état d’urgence ou l’état de siège ni pendant l’intérim à la présidence de la République ni lorsque l’Assemblée nationale et le Sénat se retrouvent empêchés de se tenir librement »

CKS