RDC: Les Gouverneurs de province sensibilisés sur les objectifs du Fonds national

RDC: Les Gouverneurs de province sensibilisés sur les objectifs du Fonds national
La DG du Fonds National, Me Alice MIRIMO entourée du Coordonnateur de la Cellule d’Appui de la Présidence de la République, Philippe NGWALA et des Gouverneurs de quelques provinces de la RDC. L'INTERVIEW.CD (Photo JPS)

Cet établissement public qui dispose de 1.300.000 USD financé par la BAD, voudrait lancer un programme d’urgence intégrée de développement pour sortir les populations rurales de la pauvreté, du chômage et de la précarité.

Cela n’arrive pas tous les jours. Le Fonds national de promotion et de service social (FNPSS) en collaboration avec la cellule d’appui au programme d’urgence de développement communautaire, de la Présidence de la République a reçu dernièrement en dîner de travail, les gouverneurs des 15 provinces à Beatrice Hôtel à Gombe.

C’était une occasion rêvée pour la Directrice Générale du FNPSS, Madame Alice MIRIMO KABETSI de sensibiliser les patrons des exécutifs provinciaux des perspectives et objectifs de son établissement public. Avant de décliner la mission lui confiée par la Haute Autorité du pays pour booster le développement des provinces.

Pour elle, en effet, le plus grand problème en province, c’est l’organisation de l’accès de nos populations aux services sociaux de base tels : la santé, l’éducation, l’emploi, les infrastructures communautaires, le marché…

Les populations en souffrent tellement qu’il fallait envisager une thérapie de choc pour arriver à les sortir de la pauvreté et de la précarité. Les aider à se relever et à se prendre véritablement en charge.

Mais une telle démarche ne peut pas se réaliser à l’aide d’un bâton magique. Il faut monter des projets et établir des plans locaux de développement et d’intégration des jeunes de manière à les rendre utile et à les récupérer dans la société.

Dans la philosophie du Fonds national de promotion et de service social, l’on ne devrait plus tout concevoir à Kinshasa dans des bureaux climatisés et aller l’appliquer à l’intérieur. On a inversé les choses. Le tout doit commencer à la base. Me Alice MIRIMO estime que les plans de développement des provinces doivent se faire en province avec les acteurs directs et concernés pour les amener après à la capitale.

C’est dans cette optique que son établissement public et la cellule d’appui au programme d’urgence intégré de développement communautaire de la Présidence de la République ont réuni quelques gouverneurs de provinces à Beatrice Hôtel pour les sensibiliser sur leurs perspectives et programmes d’action de manière à les impliquer comme premiers acteurs de développement dans leurs entités administratives respectives.

Mais la démarche du Fonds national, c’est d’arriver à se déployer pas seulement en villes et cités urbaines mais aussi sur les Chefs-Lieux des territoires, des secteurs et Chefferies. L’objectif étant de se rapprocher le plus possible des populations rurales qui souffrent de manque d’infrastructures communautaires, d’emploi…bref d’encadrement efficient devant leur permettre de s’épanouir.

Parce que le développement d’un pays commence par la base. Tous les pays riches et émergents que nous envions aujourd’hui, ont commencé par développer leurs communautés de base avant d’atteindre le niveau qui est le leur aujourd’hui.

Une enveloppe de 1.300.000 USD sur la table

La population est un atout majeur qu’il faille capitaliser. Son encadrement ne devrait être laissé aux seules églises et ONG qui semblent la gérer aujourd’hui. L’Etat doit jouer son rôle, celui de mobiliser les citoyens vers les objectifs de développement.

C’est le travail justement sur lequel le Fonds National de Promotion et de Service Social veut s’atteler à travers son programme d’urgence intégré de développement.

Mais pour y parvenir, le FPNSS n’y va pas de main morte. Il dispose d’une enveloppe de 1.300.000$ que la BAD a consenti en sa faveur.

Cet argent va financer plus de 80 projets à l’intérieur du pays. Parmi lesquels, le retrait des enfants dans les mines de cobalt, l’assainissement de la chaîne d’approvisionnement de ce minerai et reconvertir ces jeunes dans la société par l’apprentissage des métiers dans les provinces de Lualaba et du Haut-Katanga.

En effet, pour ce qui concerne ces deux provinces du Sud-Est du pays, l’insertion des jeunes ne devrait pas se limiter aux seules zones minières qui bénéficient des rentes des opérateurs miniers. Elle devra s’étendre à d’autres territoires et secteurs qui n’ont pas de minerais.

S’agissant toujours des Mines, Le Coordonnateur de la Cellule d’appui au programme d’urgence de la Présidence de la République, Philippe NGWALA a indiqué que la BAD s’est battue toutes ces dernières années pour que la RDC ne soit pas frappée d’interdiction d’exportation de son Cobalt. Une telle mesure allait pénaliser l’économie du pays qui dépend à 80% de ses ressources minières.

Pas de chevauchement entre Fonds Social de la République et FNPSS

A la question de savoir s’il n’ y aura pas chevauchement entre le Fonds Social de la République et le Fonds National de Promotion et de Service Social, la Directrice Générale Me Alice MIRIMO a tenu à préciser que chacune de ces structures de l’Etat va travailler dans les limites fixées par l’ordonnance présidentielle le créant.

Jean Pierre SEKE