Lubumbashi – hausse du prix de carburant : un litre d’essence passe de 2100 à plus de 4500 FC

Lubumbashi – hausse du prix de carburant : un litre d’essence passe de 2100 à plus de 4500 FC

Plusieurs personnes tenant des bidons jaunes se bousculent autour des pompistes de la station-service sur Carosel, cherchant à payer le Carburant depuis mercredi 19 janvier à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga. À côté d’eux, deux longues files de véhicules des personnels et des transports attendent également se procurer du carburant.

Très épuisé, assis par terre avec les bidons jaunes vides, attend avec espoir acheter le carburant.

« Nous sommes ici depuis 5h, jusqu’à présent [13h] ont n’a pas encore trouvé le carburant. On est en train de privilégier les chauffeurs. Nous qui avons des bidons, il faut avoir une connaissance avec les pompistes pour être servi », a confié l’un des revendeurs du carburant.

Le même constat est visible sur plusieurs stations-services de la ville. Les motocyclistes se bousculent pour avoir même le minimum.

« Je suis un motard, depuis hier, nous payons le carburant à 4.000 Francs congolais. Nous faisons des fils dans les stations services. Mais on achète difficilement, qu’allons nous faire ?», s’interroge ce motocycliste, trouvé devant la station service sur l’avenue Kambove dans la Commune de Lubumbashi.

À la Commune de la Ruashi, non loin du bureau communal, nous retrouvons un groupe des motocyclistes qui discutent entre eux sur la hausse de carburant. L’un d’entre eux a accepté de témoigner à la Rédaction de L’INTERVIEW.CD.

« Nous les chauffeurs, nous formons des fils dans les stations services, tu peux être là depuis 6h et on te sert vers 10h où 11h, tu verseras combien à ton patron ? C’est pas normal ››, s’inquiète-t-il.

Les pétroliers disent attendre toujours la publication, par le gouvernement, de la nouvelle structure des prix; ce qui les éviterait à travailler en perte, alors que les chauffeurs des taxis sont sacrifiés, puisqu’ils peinent à réaliser leurs recettes journalières.

« Il est 11h, je n’ai pas encore acheté le carburant. Peut-être je peux quitter ici à 13h, comment pourrais-je réaliser les recettes ? C’est vraiment compliqué et difficile ››, rapporte le taximen Mbuyu, très furieux.

Il convient de signaler que d’autres automobilistes ont pensé à réfléchir autrement pour n’est pas bosser dans la perte, en haussant le prix du transport.

« On ne vend pas le carburant. Le transport se paie à 1000 Francs congolais (FC) pour le bus en commun et 1500 et 2000 FC pour le taxi. (…) Le litre d’essence revient à 2500 FC où plus à la station et c’est difficile d’acheter 5 ou 10 litres », raconte un chauffeur d’une trentaine révolu trouvé sur l’arrêt bus Kassapa.

Selon les dernières nouvelles, le litre d’essence a doublé. Il est passé de 2.100 francs à plus de 4500 FC. Cette situation est dû au retrait temporaire des contrats de fourniture des produits pétroliers et à la suspension des autorisations d’importation et de commercialisation des dix-neuf sociétés pétrolières du Haut-Katanga par le ministre national des hydrocarbures.

C’est donc l’Inspection Générale des Finances (IGF) qui avait demandé que Cette décision soit prise. Selon l’IGF, certaines entreprises pétrolières de Lubumbashi s’étaient lancées dans la contrebande et la fraude douanière qui fait perdre beaucoup d’argent à l’État dans la région du Katanga.

Jean-Robert Djema/L’INTERVIEW.CD