Kasaï-Central: Fortes pluies entraînent morts et dégâts à Kananga

Un tragique événement a frappé Kananga, dans la province du Kasaï-Central, où une pluie torrentielle survenue le mardi 26 décembre a causé la mort de nombreux résidents et des destructions matérielles considérables. Selon la mairie, au moins dix personnes ont perdu la vie, tandis que d’autres rapports indiquent que le nombre de victimes pourrait s’élever à vingt-deux.

La pluie, qui a débuté pendant la nuit pour se terminer en début d’après-midi, a entraîné des éboulements dévastateurs et l’effondrement de structures, dont une église. Parmi les incidents les plus déchirants, une maison de la localité de Bikuku s’est effondrée, emportant une mère et ses huit enfants.

Des rapports provenant de divers quartiers de la ville indiquent un bilan humain lourd : sept décès dans le quartier Kamayi, cinq à Tshisambi, avec d’autres pertes signalées dans la commune de Nganza et le quartier Hôpital. La catastrophe a également impacté les infrastructures, avec des habitations englouties à travers la ville, une érosion frappant un temple de l’église Cité Bethel, et l’usine de captage d’eau de la REGIDESO submergée par les eaux dans le quartier Azda. De plus, un mur de l’Athénée de Kamayi, en cours de réhabilitation par la Banque mondiale, s’est effondré.

Face à l’ampleur des dégâts, la maire, Rose Musube, a exprimé sa consternation et a sollicité l’intervention du gouvernement central pour fournir une assistance urgente aux familles affectées, notamment pour organiser des funérailles dignes pour les défunts.

Parallèlement, le gouverneur de la province, John Kabeya, tout en présentant ses condoléances aux familles endeuillées, a attribué ces tragédies aux constructions anarchiques qui caractérisent la ville. Cette catastrophe met en lumière la vulnérabilité des infrastructures et la nécessité de politiques de gestion urbaine plus rigoureuses pour prévenir de telles pertes à l’avenir.

Zola NKOSI/L’INTERVIEW.CD