Jeux de la Francophonie 2023 : Preben Kabamb, l’athlète congolais, dénonce le manque de soutien du gouvernement congolais

Jeux de la Francophonie 2023 : Preben Kabamb, l’athlète congolais, dénonce le manque de soutien du gouvernement congolais

Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, s’apprête à accueillir les IXèmes Jeux de la Francophonie du 28 juillet au 6 août 2023. Une compétition symbolique qui célèbre la jeunesse, le sport et les arts francophones tous les 4 ans. Cependant, à l’approche de cet événement, le silence du gouvernement congolais inquiète.

Preben Kabamb, âgé de 20 ans et étoile montante de l’athlétisme congolais au club Nyonta de Lubumbashi, se prépare à participer à ces jeux malgré des conditions difficiles. Lors d’une interview exclusive avec notre rédaction, Kabamb a partagé son expérience de préparation pour ces jeux.

“Nous nous entraînons du lundi au vendredi à Salama, à Lubumbashi. J’étais en Zambie pour une compétition, nous en avons profité pour nous entraîner là-bas. Le mercredi ou jeudi prochain, nous nous envolerons pour Kinshasa pour le championnat d’Afrique des clubs francophones qui commence le vendredi 19 mai 2023″, a-t-il expliqué.

Malgré un programme d’entraînement intense, la présélection reste une épreuve redoutée. “Sur la liste de la présélection, il y a beaucoup d’athlètes. C’est Kinshasa qui fera la sélection finale. C’est à ce moment-là que nous saurons combien d’athlètes le Katanga enverra”, a précisé Kabamb.

Mais au-delà des défis sportifs, Kabamb évoque un manque de soutien institutionnel. “Chacun se débrouille du mieux qu’il peut, le gouvernement ne fait rien pour préparer ses athlètes, alors chacun essaie de se battre dans son coin”, a-t-il déploré.

Il ajoute que le gouvernement semble plus intéressé par la construction de stades que par le développement des athlètes. “Les autres pays ont déjà commencé la préparation intensive avec leurs équipes nationales pour les jeux de la Francophonie, mais nous, qui sommes les hôtes, nous sommes délaissés par notre ministère des Sports et la fédération, qui manque de moyens. On nous demande de nous battre seuls pour atteindre la performance. C’est une situation vraiment étrange.”

L’absence de préparation collective soulève une question quant à la performance des athlètes congolais lors des jeux. “Une préparation normale pour une compétition dure 9 mois, mais nous sommes à 1 mois de l’événement et le niveau des athlètes congolais est vraiment bas. Je crains l’humiliation aux Jeux de la Francophonie”, a conclu Kabamb.

Dans un pays qui accueille un événement aussi prestigieux que les Jeux de la Francophonie, l’absence de soutien aux athlètes paraît inconcevable. Preben Kabamb et ses coéquipiers espèrent que leur cri du cœur sera entendu et que des mesures appropriées seront prises à temps.

Jean-Robert Djema/ L’INTERVIEW.CD