Crise chez Transco: Seulement 110 Bus en circulation à Kinshasa suite à la pénurie de carburant

La société de transport public Transco, essentielle pour le quotidien des habitants de Kinshasa, fait face à une réduction significative de ses activités, n’opérant qu’avec 110 de ses 250 bus habituellement en circulation. Ce ralentissement du service a commencé il y a quelques semaines, malgré une récente injection partielle de fonds par le gouvernement ce week-end.
Ce lundi, les effets de cette diminution se sont fait ressentir parmi la population. Les étudiants, en grand nombre, ont été contraints de marcher le long des boulevards de la capitale pour se rendre à l’école, tandis que les employés s’entassaient dans des véhicules de substitution, surnommés localement « esprit de mort ». Parallèlement, les taxis motos ont saisi l’opportunité pour augmenter leurs tarifs, doublant le prix des courses.
Au cœur du problème, Transco se heurte à une pénurie de carburant. Cependant, les difficultés s’étendent au-delà de cette seule contrainte. Le gouvernement est tenu de verser environ un million de dollars par mois à Transco pour couvrir les coûts de carburant et de pièces détachées, une subvention essentielle compte tenu du fait que la société propose ses services à des tarifs de 4 à 6 fois inférieurs au marché. Néanmoins, ces derniers mois ont vu un arrêt des subventions gouvernementales.
En outre, Transco n’a pas reçu une prime de 1,7 million de dollars due depuis deux ans, destinée à compenser le transport gratuit accordé à des catégories spécifiques de passagers, incluant les militaires, policiers, et membres de la Croix-Rouge. Cette accumulation de retards de paiement met en lumière les défis financiers auxquels est confrontée la société, impactant directement la qualité du service offert aux citoyens de Kinshasa.
Zola NKOSI/L’INTERVIEW.CD