Beni : Accusé d’avoir incité la population dans un groupe WhatsApp à se soulever contre le gouvernement congolais, le chef du bureau du Tripaix comparaît devant le tribunal militaire

Beni : Accusé d’avoir incité la population dans un groupe WhatsApp à se soulever contre le gouvernement congolais, le chef du bureau du Tripaix comparaît devant le tribunal militaire

Le tribunal militaire de garnison de Beni a ouvert ses audiences ce mardi 10 janvier 2023, dans le dossier opposant le ministère public au prévenu Kasongo Mwana Kasongo Adan, chef de Bureau au parquet près le tribunal de paix de Beni au Nord-Kivu.

Ce fonctionnaire de l’État est accusé d’avoir incité la population au soulèvement contre le gouvernement congolais en proposant la création d’un autre État en RDC. L’organe de la loi le poursuit également pour des propos à caractère injurieux contre certains officiers de larmée loyaliste FARDC.

Selon le capitaine Anthony Mwayilusha, porte-parole des FARDC qui a participé à l’audience, le ministère public représenté par le capitaine magistrat Hubert Kabandani, a démontré que le prévenu Kasongo Adam avait, en date du 2 septembre 2022 dans un groupe Watshap dénommé « ZAWADI YETU » d’où il est membre, incité la population de Beni au soulèvement contre le gouvernement Congolais pour réclamer la création de la « République des Volcans » dont les habitants seraient appelés « Volcanais » avec comme monnaie « Okapi ».

Pour l’organe d’accusation, ces propos traduisent les atteintes graves contre les intérêts fondamentaux de la nation et à l’intégrité de son territoire.

“Des faits prévus et punis par les articles 126 du Code pénal Militaire et 182.1 code pénal livre 2”, a précisé l’officier du ministère public.

Toujours dans le même groupe WhatsApp, cette fois-ci a en date du 09 Août 2022, le prévenu a qualifié les FARDC d’une armée des aventuriers, en injuriant singulièrement le Capitaine Mwalushayi Antony, porte-parole SOKOLA 1 Grand Nord.

Le ministère public considère ces propos d’outrageant non seulement à cet officier de l’armée, mais également aux FARDC en général et ce, en violation du statut portant conduite des agents et fonctionnaire de l’État.

Après quelques minutes de l’ouverture de l’audience, la partie défenderesse a sollicité du tribunal militaire, une liberté provisoire évoquant l’état de santé de son client jugée dégradante. Demande rejetée par le ministère public.

Après avoir entendu les deux parties sur la demande de mise en liberté provisoire, le tribunal, a promis d’en délibérer et promet de se prononcer dans l’audience renvoyée au 24 janvier prochain, a rapporté le porte-parole militaire.

Milan Kayenga/ L’INTERVIEW.CD