La nouvelle de l’assassinat de Chérubin Okende a suscité de nombreuses réactions à travers le pays, mais l’une des plus émouvantes vient du président de son propre parti, Moise Katumbi. Ce dernier, actuellement en séjour à Abidjan pour les assises de la Confédération africaine de football, a appris la nouvelle avec une profonde tristesse.

“L’assassinat de l’Hon. Chérubin Okende, après enlèvement devant la cour constitutionnelle, nous pétrifie”, a déclaré Katumbi sur Twitter. “Ce crime odieux d’un politicien ressemble à l’affaire Chebeya. Une enquête indépendante doit être conduite pour que la lumière soit faite sur ce qui ressemble à un crime d’Etat. Adieu Chérubin ! RIP”.

Moise Katumbi, ancien Gouverneur du Katanga et candidat déclaré à la présidentielle du 20 décembre prochain, a déploré la perte de ce collaborateur honnête et pacifique et a pointé du doigt ce qu’il considère comme un assassinat politique.

“C’est un assassinat politique. Ceux qui sont au pouvoir ne contrôlent plus rien. On arrête mes conseillers, on arrête mes partenaires et on tue mes proches désormais dans le but de nous réduire au silence. Nous n’allons jamais accepter cela”, a déclaré Moïse Katumbi dans une interview sur RFI.

Conscient des limites des institutions du pays, Katumbi a promis de prendre les choses en main pour élucider cet acte. “Nous allons organiser une enquête indépendante pour savoir la vérité parce qu’on ne fait pas confiance en nos institutions”, a-t-il annoncé.

Décidé à rendre hommage à son collaborateur et à soutenir sa famille, Moise Katumbi a interrompu son séjour à Abidjan. Il prévoit de revenir dans le pays pour assister aux obsèques de Chérubin Okende. Selon ses propres mots, il atterrira à Kinshasa dans quelques heures après un bref passage à Lubumbashi.

Cette détermination et ce dévouement montrent à quel point l’impact de la mort de Chérubin Okende a été ressenti au sein du parti Ensemble pour la République, et renforcent l’appel à la justice et à la transparence dans le contexte politique actuel de la République Démocratique du Congo.

Zola NKOSI/L’INTERVIEW.CD

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