Dans le contexte d’une insécurité persistante dans la région de Mai-Ndombe, la milice Mobondo a pris en otage au moins 13 conducteurs de taxi-motos sur l’axe routier Kwamouth-Masiambio. Cela est survenu mardi soir après le déploiement des FARDC, les forces armées nationales, au village Mikanda Ya Kati.

Martin Suta, président de la société civile locale, explique que suite à l’offensive des FARDC, les miliciens se sont dispersés. Certains ont pris la direction de la route reliant Masiambio à Kwamouth, arrêtant 13 motocyclistes. Finalement, dix ont été libérés, mais trois demeurent aux mains des miliciens.

Malgré ces événements, le gouvernement insiste sur le fait que la situation se stabilise. Le Vice-Premier ministre de l’intérieur, Peter Kazadi, affirme : “Nous sommes en train de conditionner les forces de sécurité pour accompagner les agents de la CENI afin d’enrôler nos compatriotes dans cette partie du pays, mais également à Maluku.” Selon lui, il n’y a “plus trop d’inquiétudes”.

Toutefois, la population locale semble penser le contraire. En réaction à l’insécurité continue, les habitants de la cité de Kwamouth prévoient une manifestation pacifique ce mercredi.

Martin Suta indique également que les assaillants occupent encore plusieurs villages de la région. Il souligne que le système de cessez-le-feu profite aux assaillants qui contrôlent deux tiers du territoire, l’administration territoriale ne gérant qu’un tiers.

Cela fait une année depuis que la milice Mobondo a commencé à commettre des incursions dans le territoire de Kwamouth. Les violences, qui ont éclaté en raison d’un conflit communautaire entre les groupes Teke et Yaka, se sont étendues à l’ensemble du plateau de Bateke, affectant notamment une partie de la commune de Maluku (Kinshasa), une partie de Bagata (Kwilu) et la province du Kwango. Ces conflits ont fait plus de 350 morts à ce jour.

Zola NKOSI/L’INTERVIEW.CD

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