Violente attaque sur un camp de déplacés en RDC : plus de 40 victimes

Dans une tragédie récente en République Démocratique du Congo (RDC), un camp de déplacés a été la cible d’une attaque brutale menée par des individus armés, présumés membres d’une milice communautaire. L’incident, qui s’est produit dans la région d’Ituri, au nord-est du pays, a entraîné la mort de plus de 40 personnes.
Selon Richard Dheda, responsable de l’entité administrative de Bahema Badjere, dans le territoire de Dguju, le bilan s’élève à au moins 41 morts. Cependant, cette information n’a pas encore été confirmée par l’ONU ou par des observateurs indépendants. Les miliciens Codéco sont soupçonnés d’être les auteurs de cette attaque qui a eu lieu dans le camp de déplacés de Lala.
D’après Désiré Malodra, président de la société civile locale, les assaillants ont commencé à tirer des coups de feu, entraînant la mort de nombreuses personnes, certaines brûlées dans leurs maisons, d’autres tuées à la machette. Le camp de Lala se trouve à seulement 5 km de Bule, où est située une base des Casques bleus des Nations unies.
La Codéco, une milice de plusieurs milliers d’hommes, prétend protéger la tribu Lendu contre une tribu rivale, les Hema. Une autre attaque de cette milice contre une position de l’armée a fait sept morts parmi les civils dans le territoire voisin de Mahagi, toujours en Ituri.
Le conflit en Ituri entre les Hema et les Lendu, qui avait connu une accalmie d’une décennie, a repris fin 2017. Il a causé la mort de milliers de civils et le déplacement de plus d’un million et demi de personnes.
Par ailleurs, une autre attaque a été signalée dans la province voisine du Nord-Kivu, attribuée aux ADF, rebelles affiliés au groupe État islamique. Cette attaque aurait fait au moins huit morts dimanche soir à Kasindi, localité frontalière de l’Ouganda.
Rédaction L’INTERVIEW.CD