Violences à Yumbi : la CNDH accuse les autorités gouvernementales
Pour cette institution d’appui à la démocratie en RDC, «ces faits et actes sont constitutifs de violation et atteinte aux droits de l’homme relevant de droits civils et politiques, des droits sociaux économiques et culturels, ainsi que des droits collectifs».
La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a publié, le mercredi 5 juin 2019, à Kinshasa son rapport sur les violences à Yumbi, dans la province de Mai-Ndombe. De l’avis de la CNDH, «ces faits et actes sont constitutifs de violation et atteinte aux droits de l’homme relevant de droits civils et politiques, des droits sociaux économiques et culturels, ainsi que des droits collectifs».
Selon cette institution d’appui à la démocratie, ces violences survenues en décembre 2018 à Yumbi ont fait 524 morts, dont l’administrateur de ce territoire, près de 236 blessés et des dégâts importants. Mais, ce document publié par la CNDH souligne l’implication des autorités gouvernementales dans ces tueries. Dans la lecture de ce rapport devant la presse, la rapporteuse adjointe de la CNDH, Chantal Nembunzu, a clairement imputé toutes ces violations des droits de l’homme constatées dans la région aux autorités du pays. « Ces violations et atteintes sont imputables au gouvernement congolais, au travers certains de ses ministères qui étaient censés prévenir ou intervenir pour empêcher la commission de ces violations. A certains éléments non autrement identifiés de la défense et de sécurité ainsi qu’à certains membres non autrement identifiés de deux communautés Nunu et tende », a-t-elle affirmé.
Le conflit intercommunautaire ayant opposé les communautés Nunu et Tende dans le territoire de Yumbi à la fin de l’année 2018, rappelle le rapport de la CNDH, a occasionné des pertes importantes en vies humaines, des blessés graves, des dégâts matériels importants ainsi que des déplacements massifs de la population.
Lucien Masidi