Sud Kivu : les autorités appellent la population et les Pygmées au dialogue pour la paix au PNKB
Dans le but d’harmoniser les relations ternies entre le parc national de kahuzi-biega et les populations riveraines avec comme priorités les peuples autochtones pygmées, il s’est ouvert à Bukavu ce jeudi 19 septembre 2019, un dialogue de haut niveau sur le processus de la protection durable du PNKB et la cohabitation pacifique entre le parc, les pygmées et les communautés riveraines.
Le vice-gouverneur du Sud-Kivu, Fiston Malago Kashekere qui a ouvert officiellement ces assises, dénonce la déforestation dont est victime le PNKB depuis l’année 2018, suite aux conflits de cohabitation. Il souligne que cette réserve qui constitue un site du patrimoine mondial et fait la fierté de la province du Sud-Kivu et de la RDC en général grâce à sa riche biodiversité. De ce fait, ajoute le vice-gouverneur, ces assises constituant une opportunité pour trouver des voies et moyens pour sa protection et la cohabitation pacifique.
Pour sa part, le directeur de l’institut national pour la conservation de la nature ICCN le pasteur Cosma Wilungula appelle l’implication de tout le monde dans la conservation des parcs de la RDC, en particulier le PNKB.
« Nous voulons arriver à montrer que le parc a besoin de tout le monde, la conservation de ce parc a besoin de l’implication de tous. Nous conservons pour un but, un objectif réel. Les premiers consommateurs de la conservation, c’est nous population, c’est pour ça que nous voulons montrer à la population riveraine que les parcs sont à eux, c’est leurs parcs, ce ne pas le parc des blancs, des gardes parcs, ni moins au directeur général. Les gardes parcs et moi ne sommes que des mandataires pour bien préserver leur épargner, qui est une banque nationale » explique le dg de l’ICCN Cosma Wilungula.
Il ajoute qu’il est nécessaire de trouver un équilibre entre les droits et besoins essentiels des communautés et la conservation de la nature s’impose pour préserver la faune et la flore du PNKB.
Rappelons que depuis l’année 2018, un conflit intercommunautaire a déclenché au parc National de Kahuzi-Biega impliquant les peuples autochtones Pygmées, les populations riveraines et les gardes parc. Ces conflits ont causé jusqu’à présent morts d’hommes et beaucoup des blessés de deux parties en conflit.
Disons que le PNKB regorge 600 000 hectares et a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité depuis 1980, et occupe la 3eme place de réserves naturelles les plus visitées en Afrique selon le classement de l’UNESCO de l’an passé.
Pascal D.NGABOYEKA