Sud-Kivu: le ministère public a demandé la peine à perpétuité pour le chef rebelle Koko di Koko (Réquisitoire)

Sud-Kivu: le ministère public a demandé la peine à perpétuité pour le chef rebelle Koko di Koko (Réquisitoire)

Les audiences qui opposent le ministère public au chef rebelle Fréderic Masudi appelé «Koko di Koko» et quatre de ses coaccusés se sont poursuivies lundi 28 octobre, au tribunal militaire de garnison de Bukavu, dans le Sud-Kivu.

Au cours de ladite audience, le représentant du ministère public a requis la peine de servitude pénale à perpétuité pour le chef rebelle Koko di Koko et 2 des quatre coaccusés dont leajor Apollinaire Yoma Mukoko, contre 3 des personnes poursuivies et l’acquittement pire et simple de deux autres.

Selon le réquisitoire prononcé à cette audience, le ministère public a développé son argumentaire en démontra que les trois premiers prévenus ont effectivement commis les infractions pour lesquelles ils sont poursuivis.

Il s’agit entre autres de l’infraction de crime contre l’humanité par viol, torture, meurtre, esclavage sexuel, disparition forcée et plusieurs autres actes inhumains.

Le même réquisitoire indique, en plus que ces prévenus se sont organisés à travers le groupe rebelle Maï-Maï Koko di koko jusqu’à perpétré des exactions contre plus des 300 victimes dont les femmes et les enfants, dans le village de Kabikokole en territoire de Mwenga et en territoire de Shabunda.

Ainsi donc, le ministère public estime que les faits tels que documentés tout au long de la procédure prouvent à suffisance que ces prévenus ont été activement impliqués dans ces attaques contre les populations civiles, et devraient être condamnés.

En rapport avec les demandes des parties civiles concernant la réparation des préjudices, le ministère public a demandé que le tribunal les juge de « recevables et fondées», et y faire droit.

Concernant les deux prévenus dont le ministère public demande leur acquittement, notamment Justin Mukulukilwa et Mukamba Shabani, l’organe de la loi estime que, les preuves ne sont pas suffisantes pour démontrer leur implication dans ces attaques et a sollicité leur relaxation.

Au terme de l’audience, le tribunal militaire garnison de Bukavu a pris acte du réquisitoire tel que présenté.

Ces audiences se poursuivent ce mercredi 30 octobre avec les plaidoiries de la partie défenderesse, puis suivra la prise du dossier en délibéré le vendredi 1 er Novembre, avant le prononcé du jugement dans le délai prévu par la loi.

Pascal D. NGABOYEKA