Sud-Kivu : La dynamique “50% des femmes” a déposé sa requête en annulation des arrêtés du gouverneur

Sud-Kivu : La dynamique “50% des femmes” a déposé sa requête en annulation des arrêtés du gouverneur
L’INTERVIEW.CD/Photo Pascal D. NGABOYEKA

Les femmes membres de la dynamique 50% dans la province du Sud-Kivu, ont saisi la justice congolaise à travers une requête déposée au procureur général près la cour d’appel de Bukavu, ce samedi 9 novembre 2019.


Cette requête exige l’annulation des arrêtés signés par le gouverneur de la province, qui violent selon elles, l’article 14 de la constitution.

Déterminée à faire respecter l’article 14 de la constitution, qui prône la représentativité équitable de la femme au sein des institutions tant provinciales, nationales et locales ; ces femmes demandent au procureur de saisir la cour d’appel afin d’annuler les arrêtés du gouverneur pour que les femmes intègrent son gouvernement et d’autres services et entreprise publique comme prévu dans la constitution.

Pour cette action, la dynamique indique avoir engagé un cabinet d’avocats qui agira à travers deux conseillers notamment maître Arnold Nyaluma et maître Aline Bahati.

Cette dernière indique que le fait pour les femmes de déposer cette requête entre dans les droits des femmes, car l’accès à la justice est un droit garanti pour tous les Congolais y compris les femmes.


Pour cette avocate, il est temps que les dirigeants apprennent à respecter et à faire respecter la constitution et les lois de la République. Cette démarche ajoute-t-elle, est d’amener le gouverneur à revoir ses arrêtes signés pour tous les postes nominatifs au sein du gouvernement, cabinet, bureau d’études et dans tous les services et entreprises publiques car « la femme à son droit et c’est tout à fait normal qu’elle puisse les revendiquer chaque fois que ses droits pas respectés ».

La dynamique 50% des femmes espère que le procureur va faire sa part dans cette démarche en saisissant la cour d’appel au plus vite, et promet d’aller jusqu’au bout de sa lutte. Elle pense néanmoins saisir des instances internationales si elle ne trouve pas gain de cause.

« Nous espérons que le procureur va saisir la cour d’appel dans sa section administrative pour qu’on puisse avoir la possibilité dans un procès de contester ces arêtes. S’il ne le fait pas, nous avons beaucoup d’autres stratégies, nous irons jusqu’aux instances internationales s’il le faut ,pour revendiquer les droits des femmes d’être présentes de manière paritaire au sein des institutions gouvernementales », renchérit Aline Bahati.


Pascal D. NGABOYEKA