Sud-Kivu : La Directrice régionale et le Représentant-pays de l’UNICEF visitent les activités du projet de résilience à Walungu

Sud-Kivu : La Directrice régionale et le Représentant-pays de l’UNICEF visitent les activités du projet de résilience à Walungu

La Directrice régionale du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Marie-Pierre Poirier, est arrivée ce samedi 3 décembre au Sud-Kivu.

Aussitôt arrivée, elle et toute sa délégation se sont rendus tour à tour dans les groupements de Kaniola et Izege, en territoire de Walungu.

En compagnie de Grant Leaity, Représentant de l’UNICEF en RDC, et plusieurs autres responsables des institutions et agences onusiennes en province, Marie-Pierre Poirier est allée se rendre compte de l’avancement des activités du projet de résilience communautaire.

Au centre de santé de Mwirama, dans le groupement Kaniola, où elle est arrivée en premier, la délégation a palpé du doigt l’exécution du projet conjoint de résilience socio-économique, qu’exécutent conjointement l’UNICEF, la FAO et le PAM.

Dans le cadre de ce projet, l’UNICEF appuie la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère, alors que la malnutrition aiguë modérée est prise en charge par le PAM, et la sécurité alimentaire par la FAO.

Sur place, les différents partenaires de mise en œuvre ont expliqué aux visiteurs le niveau d’exécution de différents volets du projet, ainsi que les défis auxquels ils font face.

Tour à tour, Marie Pierre Poirier a visité les points d’eau, le dépôt d’instants, la zone à déchets et les toilettes réhabilitées par l’UNICEF dans ce centre de santé, ainsi que les les enfants malnutris qui y sont pris en charge.

La Directrice régionale a tout d’abord salué la coordination des efforts entre les trois agences onusiennes, qui sont parvenues à réaliser un grand travail sur place. Elle a également salué le fait que tous les projets mettent un accent sur l’enfant, et a promis de s’impliquer pour que l’UNICEF renforce son intervention dans cette zone de santé de Kaniola, en vue d’atteindre toutes les populations non encore touchées.

Après Kaniola, la délégation s’est ensuite rendue dans le groupement d’Izege, où elle a visité les activités du projet de résilience communautaire en éducation formelle et non formelle au Sud-Kivu.

Ici, Marie-Pierre Poirier, Grant Leaity et tous les membres de la délégation, ont visité 2 ateliers de couture et 2 ateliers de menuiserie, où sont encadrés des enfants, jeunes et adolescents vulnérables, dans le cadre de ce projet, à travers une formation professionnelle.

Léon Musagi, Point focal du projet de résilience en éducation, et chargé de l’éducation primaire de qualité à l’EPST, a expliqué à la délégation qu’après la formation, à l’issue de laquelle ces jeunes reçoivent des kits, ils s’organisent et travaillent déjà, en créant des ateliers pour leur autonomisation et leur auto-prise en charge.

Celui-ci déplore néanmoins le fait que ce projet, exécuté dans trois groupements de Walungu, notamment Izege, Mulamba et Kaniola, ne prend pas encore en charge tous les enfants vulnérables, notamment ceux issus des groupes armés.

Selon lui, sur plus de 6.000 enfants identifiés, seulement environ 500 ont déjà été pris en charge. Il appelle l’UNICEF à redoubler d’efforts, afin que ce projet puisse s’étendre même sur 10 ans, pour voir si tous les enfants, jeunes et adolescents vulnérables seront pris en charge.

Une demande que compte porter au plus haut niveau M. Grant Leaity, Représentant de l’UNICEF en RDC, qui affirme que c’est le sens même de cette visite. Pour lui, la délégation est venue se rendre compte de l’évolution des activités et voir ce qui bloque, afin d’apporter des solutions.

« Il y a des enfants plus vulnérables. Nous voulons aider ces enfants pour leur avenir. Nous nous réjouissons qu’au bout de 10 mois de formation, nombreux ont déjà des ateliers de menuiserie, de coupe et couture etc », a confié Mr Grant Leaity.

Ce programme de l’UNICEF est salué par les bénéficiaires. Une de bénéficiaire, Mme Furaha Kalumire, qui gère déjà son propre atelier après la formation de 10 mois en coupe et couture dont elle a été bénéficiaire, remercie l’UNICEF et l’appelle à poursuivre ce programme.

Pascal Ngabo/L’INTERVIEW.CD