Sud-Kivu/délabrement de la RN5 : Plus de 150 camions contenant des marchandises cloués dans les bourbiers entre Uvira et Misisi

Sud-Kivu/délabrement de la RN5 : Plus de 150 camions contenant des marchandises cloués dans les bourbiers entre Uvira et Misisi

La situation dégradante des routes provinciales et nationales dans la province du Sud-Kivu continue à empirer et enclave peu à peu les territoires de la ville de Bukavu, chef-lieu de la province mais aussi les grands centres de consommation en province.

Les routes nationales numéro 2, 3 et 5 sont actuellement impraticables avec plusieurs conséquences sur le quotidien de la population et sur l’économie de la province, une situation que décrient les acteurs de la société civile et les transporteurs qui les empruntent.

Dans le territoire de Fizi, sur la RN5, plus de 150 véhicules contenant des marchandises se trouvent depuis plus de deux semaines cloués dans les bourbiers à l’endroit communément appelé Mboko, à seulement 41 km de la ville d’Uvira.

Joint au téléphone ce mardi 3 mars par L’INTERVIEW.CD, Jacques Baderhage, acteur du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, et transporteur sur cet axe entre Uvira et Missi, indique que les populations de Fizi , Misisi, Baraka, Salamabila, Kasongo, et Kindu risquent une famine sans précèdent si le gouvernement congolais ne prend pas des dispositions pour réhabiliter cette route.

« Nous, transporteurs, nous sommes vraiment désolé de la part de notre gouvernement, nous nous demandons où loge l’argent des taxes et du FONER que nous payons régulièrement, si c’est dans les poches des autorités où dans le trésor public. Même le prix de location d’un véhicule pour Uvira jusqu’à Fizi quitte de 1 000$ à plus 1 500$ et 6 000 à 10 000$ pour Bukavu-Kindu sans tenir compte de frais des barrières qui ne servent à rien pour l’intérêt de cette route. Nous sollicitons l’implication rapide du gouvernement provincial tant national car est une route d’intérêt national et contribue au trésor public » souligne-t-il.

Jacques Baderhage ajoute qu’actuellement 20 litres de carburant qui s’achetaient à 38 000 francs congolais se négocient à 100 mille. Il en est de même pour d’autres produits dont le prix a doublé voire triplé sur le marché.

Pascal D. NGABOYEKA