Sud-Kivu : Dans un dialogue intergénérationnel, les enfants reporters et les parents ont échangé sur la CDE

Sud-Kivu : Dans un dialogue intergénérationnel, les enfants reporters et les parents ont échangé sur la CDE

Les enfants reporters de la province du Sud-Kivu, certains parents et quelques responsables étatiques ont échangé sur les droits des enfants tels que contenus dans la convention relative aux droits des enfants « CDE », ce samedi 22 février 2020 dans la salle Concordia de l’archevêché de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu.

Sous la houlette de la division provinciale du genre, famille et enfants en collaboration avec l’UNICEF, plusieurs questions relatives à la non applicabilité totale des différents articles de la CDE en RDC ont été passées en revue au cours de cette séance.

Selon la chef de la division du genre, famille et enfant au Sud-Kivu Jacqueline Ngengele, peu de gens savent de l’existence de cette convention ratifiée, pourtant un instrument juridique très capital autant pour l’enfant, le parent et même pour les autorités, tous étant les acteurs de la protection de ces droits.

L’idée de ce dialogue consiste à multiplier les sensibilisations pour que tous les citoyens soient non seulement au courant de l’existence de la CDE, mais aussi savoir son contenu et s’implique dans la vulgarisation de celle-ci.

Le dialogue intergénérationnel sera une occasion propice pour les enfants, les parents et différents responsables étatiques de s’échanger de face, sur essentiellement la CDE, et voir dans quelle mesure chacun joue son rôle dans la concrétisation de cette convention, à en croire Jacqueline Ngengele.

« Les enfants ont fait des sensibilisations. Après on a trouvé bon qu’il valait la peine qu’on trouve une occasion ou les parents et les enfants se mettront ensemble; Raison de l’appellation dialogue intergénérationnelle. Il y a d’une part la génération des enfants et de l’autre la génération des enfants. Et souvent même en famille on a pas l’occasion s’échanger sur les droits des enfants. C’est une occasion pour nous parents d’être en contact direct avec nos enfants. C’est aussi une forme de plaidoyer auprès des responsables à différents niveaux. Raison pour laquelle nous avons tenu à le faire d’abord selon les communes », a dit la chef de la division du genre au Sud-Kivu.

Présent à cette séance, le bourgmestre de la commune d’Ibanda, Evariste Namegabe Ntaitunda, a, réaffirmé son engagement à accompagner les enfants dans la revendication de leurs droits, et a promis une faveur.

« Pour les enfants qui ont des difficultés à décrocher des attestations exigées à l’école ou ailleurs, ils peuvent me rencontrer, et je donnerais satisfaction à leur demande », a-t-il dit.

Pour sa part, la chargée de communication à l’UNICEF/Bukavu, Astrid Muzita, promet l’accompagnement comme toujours de cette agence des nations unies dans la vulgarisation et les respects des droits des enfants en RDC et au Sud-Kivu, en particulier.

Rappelons que la Convention relative aux droits de l’enfant « CDE » a été conclue à New York le 20 novembre 1989 et approuvée par l’Assemblée générale des nations unies le 13 décembre de la même année.

Cet instrument qui protège les droits des enfants reprend au total 54 droits reconnus à ces derniers.

Pascal D. NGABOYEKA, L’INTERVIEW.CD