Sommet de Windhoek: La SADC donne le feu vert pour une opération militaire dans l’Est de la RDC

Sommet de Windhoek: La SADC donne le feu vert pour une opération militaire dans l’Est de la RDC
Photo d'illustration Armée sud Africaine

Le lundi 8 mai 2023, les pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont convenu de déployer des forces pour lutter contre la violence perpétrée par des groupes armés qui sévissent depuis des décennies dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Au cours d’un sommet spécial à Windhoek, en Namibie, la SADC, composée de 16 pays dont l’Afrique du Sud, l’Angola et la Tanzanie, a décidé d’envoyer des forces pour rétablir la paix et la sécurité dans l’est de la RDC. Plusieurs chefs d’État, dont le président congolais Félix Tshisekedi, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa et la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan, ainsi que des ministres régionaux, ont participé aux discussions. Le nombre de troupes et le calendrier du déploiement n’ont pas été divulgués.

Depuis trente ans, l’est de la RDC, riche en ressources minérales, est dévasté par des conflits armés, notamment à cause des guerres régionales des années 1990 et 2000. La milice M23, soutenue par le Rwanda voisin, a repris le contrôle de vastes zones du Nord-Kivu depuis qu’elle a repris les armes en 2021, après une période de dormance. Selon l’ONU, cette insurrection a provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes.

Des troupes de trois pays de la SADC – l’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi – sont déjà présentes dans l’est de la RDC depuis 2013, dans le cadre de la mission de maintien de la paix des Nations Unies, la MONUSCO. Le président sud-africain Ramaphosa a déclaré que son pays était prêt à contribuer au développement d’instruments régionaux efficaces pour stabiliser la situation sécuritaire dans la région.

Le déploiement de la SADC s’ajoutera à la force militaire régionale d’Afrique de l’Est (EAC) qui a repris des zones auparavant occupées par le M23 depuis décembre, mais n’a pas réussi à mettre fin à l’insurrection. La force de l’EAC est composée de troupes du Burundi, du Kenya, de l’Ouganda et du Soudan du Sud, jugées trop complaisantes par le gouvernement congolais et la population locale.

Le président namibien Hage Geingob a appelé la SADC à collaborer avec l’EAC et d’autres groupes régionaux pour mieux coordonner les efforts de soutien au gouvernement et au peuple de la RDC.

Elias Magosi, secrétaire exécutif de la SADC, a souligné que la situation sécuritaire dans l’est de la RDC était préoccupante, avec une détérioration de la situation humanitaire due à la résurgence de la rébellion du M23 et d’autres groupes armés

Rédaction L’INTERVIEW.CD