Seth Kikuni et Mike Mukebayi libérés : Vers une réconciliation politique ?

Seth Kikuni et Mike Mukebayi libérés : Vers une réconciliation politique ?

Le samedi 1er mars, deux figures de l’opposition congolaise, Mike Mukebayi et Seth Kikuni, ont bénéficié d’une liberté conditionnelle. Cette décision a été confirmée par le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, via son compte X (anciennement Twitter). Le ministre a également annoncé que de nombreuses autres personnes graciées par le président seraient libérées prochainement.

« Le processus de libération se poursuivra dans toutes les prisons du pays à partir de ce dimanche », a-t-il déclaré.

La libération de ces deux opposants, détenus à la prison centrale de Makala, survient dans un contexte de tensions politiques. Seth Kikuni, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018, avait été arrêté le 2 septembre par des agents de l’Agence nationale de renseignement (ANR). Ses proches dénonçaient une « détention arbitraire ». Quant à Mike Mukebayi, ancien député provincial de Kinshasa, il avait été incarcéré quelques mois auparavant.

Leur libération fait suite à une série de consultations menées par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) dans le cadre du Pacte social pour la paix et le vivre ensemble dans la région des Grands Lacs. Ces institutions religieuses jouent un rôle clé dans la médiation pour apaiser les tensions politiques et sociales.

Cette mesure de grâce présidentielle pourrait marquer un pas vers la réconciliation nationale. Cependant, la liberté conditionnelle accordée à ces opposants soulève des questions sur l’avenir du dialogue politique en République démocratique du Congo. Les observateurs attendent de voir si cette initiative s’inscrira dans une démarche plus large de pacification et de respect des droits humains.

Zola NKOSI, L’INTERVIEW.CD