Sake sous la Menace du M23 : Escalade des Affrontements dans le Territoire de Masisi

Sake, Nord-Kivu, 27 janvier 2024 – Des affrontements intensifiés entre les forces de la coalition Wazalendo-FARDC et les rebelles du M23/RDF secouent le territoire de Masisi, avec des combats rapprochés de la ville de Sake. Les échos des combats, notamment des tirs d’armes lourdes et des explosions, ont été clairement perçus par les habitants de Sake, située à environ 27 km à l’ouest de Goma, éveillant des inquiétudes sur la sécurité de la région.

Selon Ismaël Matungulu, un journaliste local, les combats ont éclaté aux premières heures de la matinée, se concentrant autour de Bushuhe et l’avenue Mandale. La proximité de ces affrontements avec Sake souligne la progression inquiétante du M23 dans cette zone stratégique.

Par ailleurs, d’autres combats ont été rapportés près de Mweso, une autre zone clé à une vingtaine de kilomètres de Kitshanga. Malgré une accalmie relative sur cet axe, les rebelles ont pris le contrôle total de Mweso suite aux affrontements matinaux.

Cette montée de violence intervient 48 heures après des explosions meurtrières à Mweso, ayant entraîné plusieurs morts et blessés. La situation alarmante a contraint les humanitaires et les prêtres locaux à évacuer. L’Abbé Jean de Dieu Uwihoreye, curé de la paroisse de Mweso, a exprimé la difficulté de rester dans la zone en raison de l’insécurité croissante.

L’armée régulière, dans un communiqué de l’état-major de la 34e région militaire à Goma, a fermement condamné les pertes civiles, attribuant la responsabilité à l’armée rwandaise et ses alliés du M23. Le bilan fait état de 19 civils tués et 27 autres blessés par des bombes au mortier 120, utilisées par le M23.

Les victimes ont été inhumées vendredi à Mweso, tandis que les blessés reçoivent des soins dans les structures sanitaires locales. Cette escalade de violence soulève des préoccupations sérieuses quant à la stabilité et la sécurité dans la région de Masisi et aux alentours de Sake, mettant en lumière la nécessité d’une réponse rapide pour protéger les civils et rétablir la paix.

Zola NKSOSI/L’INTERVIEW.CD