Le lundi 14 août, le Réseau de plaidoyer et protection (RPP) a publié un rapport alarmant concernant la situation dans la région. Selon ce rapport, les rebelles du M23 ont bloqué plusieurs camions et voitures de passagers sur l’axe reliant Goma à Kanyabayonga et au Grand Nord, notamment à 6 kilomètres de Kitshanga et à 16 kilomètres à Tebero.

Les exactions et les tracasseries perpétrées par les groupes armés actifs dans la région sont devenues monnaie courante, ce qui aggrave la situation pour la population locale.

Les rebelles du M23 ont érigé des barrages de péage sur la Route nationale 40, exigeant des sommes considérables pour laisser passer les camions. Les camionneurs se voient ainsi contraints de payer 700 USD pour un camion chargé à Nyakabingu et Tebero, 400 USD à Kizimba et 300 USD à Mihanga en direction de Nyamitaba.

Certains camionneurs ont dû s’acquitter de ces sommes pour poursuivre leur route vers Goma, tandis qu’une vingtaine d’autres sont restés bloqués en raison de leur incapacité à payer ces frais exorbitants.

L’intervention des militaires de l’East African Community (EAC) et du mécanisme de vérification de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) a finalement permis la libération des véhicules bloqués.

Un élément crucial à noter est que l’axe Goma-Kitshanga-Kanyabayonga est actuellement la seule voie d’approvisionnement pour la ville de Goma, suite à la suspension du trafic sur la RN2 Goma-Rutshuru.

En outre, le rapport du RPP souligne la mise en place d’une administration parallèle par les rebelles du M23 dans la région de Masisi. Cette installation s’observe notamment à Lupfunda, dans le groupement Bashali Moko, où un nouveau chef de localité a été installé, rejoignant ainsi les deux autres chefs de localité installés à Kitshanga et Bishusha.

Zola NKOSI

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