Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a fait part de sa profonde inquiétude face à la situation sécuritaire et humanitaire qui se détériore dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Présentant un rapport au Conseil de sécurité le 2 août 2023, il a fermement condamné les attaques perpétrées par les groupes armés contre les populations civiles et a appelé à une intervention urgente pour mettre un terme à cette violence.

Dans son rapport, Guterres a relevé que les milices et groupes armés contrôlent désormais plus de 70 % des territoires d’Irumu et Djugu, 10 % de Mahagi et 5 % de Mambassa, dans la province d’Ituri. Ils sont responsables d’actes brutaux à l’encontre des civils, incluant des meurtres, des viols et des pillages. Dans la province du Nord-Kivu, le groupe rebelle M23 s’est emparé de vastes portions des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Ces rebelles ont mis en place des administrations parallèles et perpètrent des arrestations arbitraires et des exécutions sommaires.

Le rapport de Guterres a également mis en lumière l’inquiétante prolifération de groupes d’autodéfense armés, désignés sous le nom de Wazalendo, dans la région est de la RDC. Composés de citoyens armés, ces groupes se sont formés pour se protéger des assauts des groupes armés. Toutefois, ils ont également été impliqués dans des attaques contre les civils, pouvant ainsi contribuer à un cercle vicieux de violence.

Soulignant l’urgence d’une action, le rapport de Guterres a lancé un appel pour mettre un terme immédiat à la violence sévissant dans l’est de la RDC. Il a sollicité la coopération entre les gouvernements de la RDC, du Rwanda et du Burundi pour lutter conjointement contre les groupes armés. Il a également plaidé pour un renforcement de la présence de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).

La situation dans l’est de la RDC demeure extrêmement préoccupante. Les actes de violence ont déjà entraîné d’innombrables pertes civiles et le déplacement massif de populations. Il est impératif d’agir rapidement pour mettre un terme à cette spirale de violence et pour garantir la protection des civils.

Zola NKOSI

Également à découvrir sur L’INTERVIEW.CD

Bukavu : 4 Morts et 1 Blessé dans l’Effondrement d’un Bâtiment de l’Institut « La Merveille Omega »