RDC : Malgré la gratuité, il y aura perception des frais scolaires dans les classes dites “des parents” à l’école primaire (ANAPECO)

RDC : Malgré la gratuité, il y aura perception des frais scolaires dans les classes dites “des parents” à l’école primaire (ANAPECO)

Des sources de l’Association Nationale des Parents d’Élèves du Congo (ANAPECO) citée par une autorité de l’EPST dans la province éducationnelle Nord-Kivu 2, ont révélé qu’il y aura certainement la perception de quelques frais scolaires dans certaines classes à l’école primaire, malgré la gratuité de l’enseignement à l’école primaire.

Selon notre source, la perception des frais se fera pour les classes dites “parents”. Il s’agit des classes des écoles primaires mécanisées par l’État congolais mais dont les enseignants ne sont pas encore pris en charge par le gouvernement. Il en est de même pour les écoles qui ont eu un surnombre suite à la mesure de gratuité qui ont augmenté de salles de classes.

“En attendant qu’ils soient payés par l’État, ces enseignants des classes des parents seront pris en charge par les parents eux-mêmes”, indique notre source.

En attendant l’officialisation du système, un responsable de l’ANAPECO qui est revenu de Kinshasa dans une rencontre avec les autorités de tutelle, a laissé entendre que tous les processus de paiement des enseignants qui vont prester dans les classes des parents, seront réalisés par les parents eux-mêmes.

Les chefs d’établissements n’interviendront qu’en cas de sollicitation des parents ou sur le plan technique.

S’agissant des frais à percevoir auprès des parents, seul, le comité de parents aura la compétence de fixer les frais, et cela dans une assemblée générale convoquée et animée par le comité des parents.

Il en est de même pour le recouvrement de ces frais qui pourraient non pas par le chef d’établissement, mais plutôt par le comité des parents.

Cette perception des frais autorisée par l’État congolais se fera en attendant que les classes des parents ou d’autres postes à pourvoir soient payés par le gouvernement. C’est une mesure qui concerne les écoles primaires publiques car la gratuité ne concerne que le niveau primaire.

Pour rappel, avant cette mesure, plusieurs chefs d’établissements du primaire ont été suspendus pour avoir demander les frais scolaires aux parents malgré la gratuité de l’enseignement au primaire.

Cette dernière mesure c’est une tentative de réponse aux revendications des enseignants qui ont déclenché un mouvement de grève pour notamment exiger la prise en charge des enseignants nouvelles unités.

Milan Kayenga/ L’INTERVIEW.CD