RDC/Exploitation illicite des minerais : L’ACAJ et la DYCOD pour la mise en place d’un Comité National de Suivi des Activités Minières

RDC/Exploitation illicite des minerais : L’ACAJ et la DYCOD pour la mise en place d’un Comité National de Suivi des Activités Minières

Les acteurs de la société civile impliqués dans la gouvernance du secteur minier en République Démocratique du Congo ont passé en revue la situation qui prévaut en ce jour dans ce secteur, avec notamment l’exploitation illicite et illégale des minerais dans plusieurs coins du pays dont à Mwenga au Sud-Kivu.

Dans leur déclaration rendue public mardi 07 septembre à Kinshasa au terme de l’atelier de réflexion pour évaluer et les actions de plaidoyer en faveur des communautés locales affectées par l’exploitation minière illicite en RDC, ces acteurs expriment leur indignation au regard des violations des lois de la République quant à l’exploitation par des entreprises étrangères en collaboration avec des coopératives locales dans la chefferie de Wamuzimu à Mwenga et dans d’autres coins du pays.

Sous la houlette de l’association pour l’accès à la justice (ACAJ) et de la Dynamique Communautaire pour la cohésion Sociale et le développement (DYCOD-RDC), les acteurs sociaux signataires de cette déclaration ont salué l’implication des différentes autorités du pays dans cette affaire, citant le Premier Ministre Sama Lukonde, et rappelle que «toute exploitation minière doit respecter les Droits Humains et apporter le développement ainsi que la stabilité des entités locales affectées par les projets miniers», faisant référence au Code minier congolais révisé de 2018.

Tout en saluant l’initiative du député Didier Okito pour la question orale avec débat déposée au bureau de l’Assemblée National afin que la ministre éclaire l’opinion quant à cet, l’ACAJ et la DYCOD encourage la ministre des mines de poursuivre sans désemparer les enquêtes en cours pour établir les responsabilités, ainsi que d’accompagner la mise en place du CNSAM.

«Nous recommandons à madame la ministre des mines d’appuyer notre initiative, qui vise la mise en place d’un comité national de suivi des activités minières, CNSAM, en tant que cadre permanent de concertation devant réunir les représentants du Gouvernement, des entreprises du secteur minier et des organisations de la société civile impliquées», peut-on lire dans cette déclaration.

Par ailleurs, ces acteurs s’engagent à maintenir un dialogue permanent pour le suivi des actions décidées ainsi que soutenir et accompagner les communautés locales affectées dans la saisine des juridictions compétentes afin qu’elles soient rétablies dans leurs droits «impunément violés».

Pascal Digadiga Ngabo/L’INTERVIEW.CD