RDC : 8 ans déjà depuis que l’Editeur Mankenda Voka nous quittait

RDC : 8 ans déjà depuis que l’Editeur Mankenda Voka nous quittait

12 avril 2013 – 12 avril 2021, cela fait huit (8) ans déjà, jour pour jour depuis que l’Editeur fondateur de l’Observateur quittait la terre des hommes.

Décédé officiellement de crise cardiaque, l’éditeur Mankenda Voka avait trouvé la mort au moment où l’on s’y attendait le moins du monde. Car la veille, l’homme accusait apparemment une santé de fer. Il avait d’ailleurs partagé un verre cette nuit-là avec les journalistes et autre personnel qui était commis au travail de marbre le 11 avril. Il s’est rendu l’après-midi à l’Ifasic visiter ses amis professeurs et assistants avec lesquels il a échangé autour d’un verre de Coca.

C’était sans présager que c’était les derniers faits et gestes qu’il posait sur cette terre des hommes.

En effet, malgré son départ, l’œuvre qu’il a laissée, le groupe de presse l’observateur lui a survécu. Conformément à son testament et à ses derniers souhaits. Et il nous le répétait toujours. Même si je mourrais aujourd’hui, le journal l’Observateur doit me survivre.
C’est ce que nous vivons ce jour. Son fils, Valery Mankenda, notre Editeur – délégué tient les commandes de cet organe de presse qui, malgré des grosses difficultés de parcours, continue à servir la Nation et toute la communauté par la publication des informations de qualité et de première main. Dont raffolent ses nombreux lecteurs. En jouant toujours comme la déontologie et l’éthique du métier l’exige, à l’Eglise au milieu du village.

Et nous en sommes fiers, nous qui avons décidé de pérenniser et de poursuivre, contre vents et marées, l’œuvre laissée par le défunt fondateur du journal.
« Je n’ai pas créé ce journal pour moi – même ni pour ma seule famille, mais pour la communauté.
Le journal l’Observateur disait-il, ressemble à un grand arbre avec beaucoup de branches et feuillage, planté au milieu du village où des congolais de tout bord, peuvent venir s’abriter à l’ombre.

Et retrouver la force. Cela veut tout simplement dire que des congolais ou autres africains bien formés, intelligents et compétents, peuvent trouver un emploi, du travail pour gagner un pain devant les aider à se prendre en charge, nourrir et encadrer leurs familles ».

Qui était Mankenda Voka ?

Détenteur d’une Licence et d’un Master en Economie appliquée de l’ULB (Université Libre de Bruxelles), Mankenda Voka a fait ses études primaires à Kisantu, et ses humanités à l’Académie des Beaux-Arts.

Avant d’obtenir une bourse offerte par l’Eglise catholique pour les USA où il fut admis à l’Université de Californie.

Qu’il quittera 2 ans plus tard pour rejoindre l’ULB en Belgique.
Une fois rentré au pays en début des années soixante-dix (70), il sera engagé au campus de Lubumbashi en qualité d’assistant.
Il sera ensuite appelé dans la capitale où il va prester au cabinet du Ministre des Affaires Etrangères sous Nguz Karl-i-Bond comme conseiller politique d’abord puis comme DircabPendant une dizaine d’années.

En sa qualité de diplomate, il a conduit la délégation Zaïroise à New-York lorsque le Maréchal Mobutu a prononcé son discours historique en octobre 1973 devant la tribune des Nations-Unies. Discours dont il fut l’un des rédacteurs.

Il va travailler ensuite à l’Imprimerie SODIMCA (à côté de l’Hôpital Mama Yemo) où il fut le premier D.G noir après le départ des belges.

Mankenda Voka sera ensuite engagé au Groupe Dokolo où il dirigera les sociétés « Motuka-Zaire », SOKIDET etc…
De là, il sera nommé Administrateur-délégué de l’Aneza, l’actuelle FEC (la Fédération des Entreprises du Congo) dirigé à l’époque par Jeannot Bemba Saolona, le père du président du MLC, Jean-Pierre Bemba.

Le 12 octobre 1993, il va créer le journal l’Observateur qui demeure jusqu’à ce jour.

Jean – Pierre Seke /L’INTERVIEW.CD