Plus de 10 Millions USD évaporés en RDC : ODEP et ASADHO alarment sur la gestion des concessions forestières

Plus de 10 Millions USD évaporés en RDC : ODEP et ASADHO alarment sur la gestion des concessions forestières

L’ODEP et ASADHO Appellent à la Responsabilité Judiciaire Face à la Mauvaise Gestion des Concessions Forestières

L’Observatoire de la dépense publique (ODEP) et l’Association africaine des droits de l’homme (ASADHO) ont exprimé de sérieuses préoccupations concernant des pertes financières importantes pour l’État congolais, révélant un déficit de plus de 10 millions de dollars dans la gestion des concessions forestières de 2014 à 2020.

Lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa, ces organisations de la société civile ont souligné les résultats d’un examen minutieux mené par l’Inspection générale des finances (IGF). Le rapport en question met en lumière des irrégularités dans l’administration des concessions forestières en République Démocratique du Congo.

Les leaders de ces associations, Jean-Claude Katende de l’ASADHO et Jacques Kashelewa de l’ODEP, ont exposé des exemples spécifiques de gestion douteuse, incluant la cession non réglementée des concessions forestières et l’attribution de celles-ci à des entreprises non enregistrées officiellement.

Ils dénoncent une pratique qui s’apparente à de la corruption et qui a causé un manque à gagner significatif pour le trésor public.

Face à ces révélations, l’ODEP et l’ASADHO recommandent vivement au Procureur général près la Cour de cassation de lancer des poursuites judiciaires contre les officiels gouvernementaux impliqués. Ils insistent sur la nécessité de rendre des comptes pour restaurer la justice et combattre l’impunité.

L’enjeu va au-delà de la simple perte financière : c’est la crédibilité de la gouvernance des ressources naturelles qui est en jeu. L’ODEP et l’ASADHO, par leur action, cherchent à encourager une gestion transparente et équitable des ressources forestières du pays.

L’ODEP et l’ASADHO restent déterminées à voir la justice prendre des mesures concrètes face à ce qu’elles qualifient d’abus flagrants. Elles soutiennent que le silence des autorités judiciaires ne doit plus perdurer face à ces actes qui grèvent l’économie nationale et violent les lois de la RDC.

Zola NKOSI/L’INTERVIEW.CD