Phénomène Kidnapping et tueries d’enfants à Uvira : le député Claude Misare invite les services de sécurité et les autorités locales à jouer pleinement leur rôle

Le phénomène de kidnapping d’enfants, suivi des tueries de ces derniers a pris de l’ampleur dans la province du Sud-Kivu et spécialement dans la ville d’Uvira, la 2ème de la province où depuis le début de l’année 2021, la situation demeure non maitrisable.

Pour ce qui est du cas le plus récent survenu en date du 28 juin dernier où deux écoliers d’une même famille (Christian Kalulu et sa sœur Hélène Fatuma) ont été enlevés dans la matinée lorsqu’ils se rendaient à l’école (E.P Kavimvira).

La colère des habitants

Mercredi 30 juin, la fête du 61ème anniversaire de l’indépendance de la RDC s’est passée sous tension. En effet, les habitants de la ville ont envahi les rues à la recherche des criminels impliqués dans cette pratique.

La situation a dégénéré lorsque les éléments de l’ordre se sont joints à la fete après que la foule ait mis la main sur un des présumés bourreaux. S’en est suivi des échauffourées entre police et population qui voulait se rendre justice.

Dans la foulée, un policier et un jeune manifestant ont trouvé la mort. Quelque heures plutard toujours ce mercredi, le corps d’un des deux enfants récemment kidnappés a été retrouvé flottant sur le eaux du lac Tanganyika, sa sœur ne sera retrouvé quelques heures plus tard dans une cabane où les bourreaux les enfermés. Cette écolière suit des soins appropriés dans une structure médicale.

Comment mettre fin à cette situation, un élu d’Uvira Claude Misare interrogé par l’INTERVIEW.CD responsabilise les services de sécurité, les chefs locaux.

Dans ses propos, le député national membre de l’Union pour la Nation Congolaise Claude Misare déplore cette forme d’insécurité et dit compatir avec les familles des victimes.

Cependant ce dernier invite les uns et les autres, chacun selon ses responsabilités à jouer pleinement son rôle dans la sécurisation de la ville et ses habitants.

« ..il y a un problème de gouvernance, on sent qu’il n’ y a pas une collaboration entre la population, service de sécurité et les chefs des quartiers et avenues. Les mouvements des populations, des étrangers notamment devraient être contrôlé au niveau de la ville et des frontières. Il y a des sujets burundais sans papiers qui sont cité dans cette affaire et cela revient aux différents services de jouer correctement leurs rôles, ils ne doivent pas seulement être sentis lorsqu’il faut faire payer de l’argent aux citoyens, mais aussi et surtout dans la sécurisation de leurs administrés », a confié l’honorable Claude Misare.

Tout en interpelant le maire de la ville à revoir les stratégies de sécurisation de la ville lui étant le président du conseil urbain de sécurité, le député national Claude Misare appelle la DGM aux frontières de contrôler les entrées au pays, l’armée et la police de se faire sentir chacun de ses services selon la mission lui dévolue par loi, car il n’y a pas plus que sécuriser les civils, la vie humaine étant sacrée et la population à collaborer avec ces services en dénonçant les cas suspects et les personnes ne détenant pas des pièces d’identités.

Pascal Digadiga Ngabo/L’INTERVIEW.CD