Paix en RDC : Félix Tshisekedi appelé à revoir la forme de ses dernières ordonnances

Paix en RDC : Félix Tshisekedi appelé à revoir la forme de ses dernières ordonnances

Pour la Coalition des ONG pour la démocratie et la justice en Afrique (Codja) cette demande faite au Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, de reconsidérer la forme de ses deux ordonnances nommant les mandataires au sein de la Gécamines et de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) vise à garantir la paix dans le pays.

Dans la conférence de presse tenue le 17 juin 2019 par le Coordonnateur régional d’Afrique de La Coalition des ONG pour la démocratie et la justice en Afrique (Codja), Mè Pax André Marie Kito Masimango, à l’Ambassade de la paix, dans la commune de la Gombe, cette plate-forme d’ONG a exprimé ses inquiétudes et ses préoccupations sur l’avenir de la paix en RDC. Se basant sur les derniers éléments d’actualité politique dans le pays, cette Coalition a interpellé le Chef de l’Etat, le Parlement (Assemblée nationale), la Cour constitutionnelle ainsi que les partisans des partis politiques établis dans le pays.

La Codja a, effet, demandé au Président Félix Tshisekedi, de rectifier la forme de ses ordonnances actuelles et à venir conformément à la Constitution. « Le Fonds de ces décisions ne pose pas de problèmes, mais au niveau de la forme, Bruno Tshibala, qui est un citoyen comme tout autre, ne pouvait pas contresigner cette décision. Tous ses actes posés à partir de la date de sa démission et de la nomination de son remplaçant sont réputés nuls et de nul effet car l’Ordonnance nommant Sylvestre Ilunga au poste du Premier ministre a été claire, en disant que toutes les dispositions antérieures et contraires à cette dernière étaient abrogées », a expliqué Mè Pax André Marie Kito Masimango.

Cette structure attend également du Chef de l’Etat congolais, de veiller au renouvellement des juges de la Cour constitutionnelle, et que présumés responsables de concussion ou de corruption répondent de toutes leurs responsabilités judiciaires. Il est également demandé à Félix-Antoine Tshilombo, d’ordonner la réparation des victimes de dernières manifestations et la responsabilisation judiciaire de leurs auteurs et leurs chefs hiérarchiques

La Codja dit, par ailleurs, attendre de la Cour constitutionnelle, de revoir tous ses arrêts en toute illégalité et irrégularités flagrantes, de prendre conscience de la sage mission et de déontologie es juges.

A l’Assemblée nationale, cette plate-forme d’ONG demande, de garantir le respect des lois de la République dont elle a la première responsabilité d’élaboration, de ne pas se hâter à valider les mandats des nouveaux députés nationaux avant les arrêts de révision de la Cour constitutionnelle.

La Codja appelle, enfin, les militants des partis politiques, à ne pas suivre leurs leaders dans le mal et de transcender le fanatisme politique, en cas des atteintes aux lois de la République ; d’éviter le sentiment de triomphalisme ou de vengeance politique, de toujours se mobiliser en forte synergie pour défendre l’intérêt supérieur de la nation, en usant des méthodes non violentes actives.

Lucien Masidi