Nord-Kivu : la société civile appelle le Chef de l’État à s’abstenir de signer des engagements particuliers avec les responsables du M23 (Communiqué)

Nord-Kivu : la société civile appelle le Chef de l’État à s’abstenir de signer des engagements particuliers avec les responsables du M23 (Communiqué)

La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu et toutes ses composantes, appellent le chef de l’État congolais à ne pas signer ou d’avoir des engagements particuliers avec les responsables du M23.

Dans un communiqué de presse rendu public ce mardi 5 avril 2022 et dont une copie est parvenue à la rédaction de L’INTERVIEW.CD, la société civile du Nord-Kivu rappelle que les lois du pays ne l’autorise [Félix Tshisekedi, Ndlr ] et le faire serait une “haute trahison” envers la République.

Pour la société civile, le cesser le feu unilatéral décrété par les combattants M23 en date du vendredi 1er avril, après les hostilités du 27 au 28 mars 2022 à Runyonyi et Chanzu, se fait dans l’optique de “vouloir duper les autorités congolaises et les emballer dans les manœuvres de poursuivre l’infiltration au sein des FARDC, de la PNC et dans l’administration publique congolaise avec la complicité des autorités de la République du Rwanda “.

Face à la montée en flèche de la déstabilisation et insécurité imposées au peuple, la société civile du Nord-Kivu demande “en toute urgence” au chef de l’État, notamment de ne pas appliquer ou faire appliquer l’intégration militaire et politique des combattants M23; d’ordonner à l’auditeur général des FARDC à lancer des nouveaux mandats d’arrêts contre les combattants du M23 au regard des faits infractionnels commis lors de différentes attaques à Rutshuru, etc.

Notez que dans ce communiqué de presse, la société civile dresse le bilan de 14 civils tués, environs 37.789 déplacés internes et 13. 000 réfugiés ayant pris la direction de l’Ouganda, aux côtés d’autres dégâts matériels et humains.

Milan Kayenga/L’INTERVIEW.CD