Nord Kivu : “Avec la formation professionnelle intense chez les jeunes, la paix peut être possible” (Claudine Ndusi)

Nord Kivu : “Avec la formation professionnelle intense chez les jeunes, la paix peut être possible” (Claudine Ndusi)

Au cours de la cérémonie inaugurale du complexe ultra-moderne de l’INPP ce lundi 29 novembre, Claudine Ndusi M’kembe, ministre nationale de Travail et Prévoyance Sociale a dans son speech dit qu’avec une formation professionnelle continue et intense chez les jeunes du Nord Kivu, la paix peut être possible.

Elle justifie ses propos par le fait que le Nord-Kivu est une des provinces où la paix est très rare à cause de la prolifération des groupes armés nationaux et étrangers qui utilisent les jeunes dans leurs sales besognes. Une fois encadrés à travers une formation professionnelle, ces jeunes seront occupés autrement.

“Je suis la plus heureuse de voir ce complexe ultra-moderne de l’INPP devenir une réalité ce jour. La réalisation de ce grand projet est le fruit d’une grande coopération entre l’agence française de développement et l’INPP, qui sera utile pour beaucoup de personnes. À travers la formation professionnelle, cela va faciliter les gens de se spécialiser dans n’importe quel domaine. À cette occasion, j’appelle mes frères de quitter la brousse et de se former dans un des métiers car il est temps de donner la chance à la paix dans notre pays”, a dit Claudine Ndusi M’kembe.

Selon elle, les jeunes doivent avoir des stratégies pour créer des emplois afin de s’occuper utilement.

Elle souligne qu’en passant par l’INPP, les jeunes apprennent les métiers et ensemble, ils peuvent se coaliser pour créer des entreprises.

“Pour une province comme celle-ci où les jeunes sont sollicités par les armes, s’ils peuvent apprendre les métiers cela avec une grande stabilité, il est possible d’avoir une paix durable” a-t-elle indiqué.

Signalons que ces nouvelles infrastructures et équipements pédagogiques vont permettre à l’INPP de former 7.106 personnes d’ici 2022, 10.000 personnes d’ici 2023 et 12.000 personnes d’ici 2025, dont en moyenne, 40% des femmes et dans les filières de formation professionnelle.

Mérite BAHOGWERHE JEAN PAUL/L’INTERVIEW.CD