Le Député Modero Nsimba face à la justice pour diffusion de faux bruits sur la mort de Chérubin Okende

Le Député Modero Nsimba face à la justice pour diffusion de faux bruits sur la mort de Chérubin Okende

Le député national et ex-ministre du Tourisme, Modero Nsimba, se retrouve devant la Cour de cassation ce jeudi 21 mars, faisant face à des accusations sérieuses d’imputations dommageables et de diffusion de fausses informations. Cette audience fait suite à son assignation à résidence surveillée décidée par la même cour depuis le mercredi précédent.

Les charges portées contre Nsimba par le Parquet général près la Cour de cassation concernent ses déclarations attribuant la mort de Chérubin Okende à Christian Tshisekedi, frère du président de la République, et au général Ndaywel, chef du service de renseignements militaires. Ces affirmations étaient contenues dans un enregistrement audio qui a circulé sur les réseaux sociaux, où la personne supposée être Nsimba évoquait un différend immobilier ayant mal tourné, selon les informations rapportées par le juge président Nkobe Kalala.

Le juge président a précisé la nature des accusations et la décision de placer Nsimba en résidence surveillée, en notant que l’accusé avait plaidé pour sa libération provisoire au motif qu’il ne représentait pas un risque de fuite, compte tenu de sa position et de son adresse connue. « Compte tenu de la gravité des faits reprochés, la Cour a jugé nécessaire de le placer en détention préventive, en choisissant finalement la résidence surveillée comme mesure », a expliqué Nkobe Kalala.

Cette affaire intervient dans le contexte d’une enquête sur la mort de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports, retrouvé mort le 13 juillet 2023. Le Parquet général avait annoncé, le 29 février dernier, que les conclusions des experts tant internationaux que nationaux pointaient vers un suicide, après analyse balistique, toxicologique et autopsique.

Zola NKOSI/L’INTERVIEW.CD