Kasaï Central : la gestion de la société TRANSKAC au centre d’une polémique

Depuis quelques jours, certains agents de la société de transports du Kasaï Central (TRANSKAC) ont saisi par voie d’une plainte la société congolaise pour l’état de droit (SCED-Asbl), une plainte émise contre le coordonnateur de TRANSKAC.
Dans cette dernière, il est reproché à Crispin Ntambue Bamba Bonso la megestion, le vol, le détournement, le non paiement des agents, avec une liste des signataires reprenant même les noms de ceux qui ne se reconnaissent avoir participé à une quelconque rencontre ayant débouché sur pareille initiative, selon nos sources.
Ce qui remet en cause l’authenticité des accusations reprises dans ladite plainte.
Dans sa lettre du 12 janvier adressée au coordonnateur de TRANSKAC, le directeur général de la SCED a émis le souhait d’obtenir les avis et considérations au sujet des griefs portés à charge de Crispin Ntambue.
“Ils soutiennent que de votre fait, ils sont impayés depuis deux ans pendant que l’entreprise produit l’argent régulièrement et à l’appui de leurs arguments, ils disposent des preuves de versement des bus de 2018, 2019 et 2020”, écrit Maître Dominique KAMBALA directeur général de la SCED.
Réagissant à cette demande de la SCED le 14 janvier 2021, le coordonnateur de TRANSKAC a qualifié la plainte en question d’un simple “trac”, car manquant des signatures de plaignant.
“Je porte à votre connaissance que nous tous, agents et cadres de TRANSKAC, nous connaissons la même situation de l’impaiement transmise à l’autorité provinciale pour solution dont copie en annexe de la fameuse plainte.
Je ne vois pas comment une telle plainte peut-être reformulée contre ma modeste personne si ce n’est pas la manifestation pure et simple de l’intention de nuire à ma personne”, peut-on lire dans la réponse du coordo-Transkac.
Dans ce même document, il ajoute qu’à sa prise de fonction, aucun rond n’a été trouvé dans la caisse, à part une liste de dettes de plus de 7 millions de francs congolais, un obstacle vu la capacité de mobilisation des recettes.
Vu qu’un dossier est en justice, le coordonnateur Ntambue se réserve toute justification sur la mégestion, vol, détournement et destruction méchante jusqu’à la fin des enquêtes menées par le parquet général.
Notons que ce dossier a été médiatisé de façon impartiale, estime Crispin Ntambue qui se réserve également le droit de saisir la justice pour atteinte à son honneur,
Il décrie par ailleurs ce qu’il qualifie d’impartialité dans la manière de traiter ce dossier par la SCED dans sa lettre d’indignation transmise au bâtonnier Dominique Kambala.
Pierre Love MUKENDI/L’INTERVIEW.CD