Insécurité à Kwamouth : Les miliciens Mobondo tuent 20 commerçants dans une embuscade

Insécurité à Kwamouth : Les miliciens Mobondo tuent 20 commerçants dans une embuscade

Un incident tragique a eu lieu ce lundi dans le village de Mulinu, où un groupe de miliciens connu sous le nom de Mobondo a attaqué un groupe de commerçants du village voisin de Boku. Les commerçants, qui se rendaient à Mulinu pour acheter des produits agricoles, ont été pris dans une embuscade mortelle. Selon un premier décompte, le bilan des victimes atteint au moins 20 morts.

Guy Musomo, le député national élu de Kwamouth, a partagé ces détails déchirants, indiquant que les miliciens avaient pris pour cible les passagers d’un véhicule. “Un groupe de jeunes se dirigeait vers Mulinu pour collecter des sacs de manioc. Sur leur chemin, ils ont été pris en embuscade par les Mobondo qui ont ouvert le feu, tuant près de 20 personnes”, a déclaré Musomo.

Ce regain de violence intervient malheureusement le jour du début des examens nationaux. À cause de l’insécurité, les élèves de presque deux tiers du territoire de Kwamouth n’ont pas pu se présenter aux épreuves, rapporte Musomo.

Alain Kobo, le chef par intérim du village de Mulinu, a corroboré ces informations tout en ajoutant des détails supplémentaires. Il a révélé que le véhicule transportait entre 30 et 40 personnes, certaines ayant réussi à s’échapper, tandis que d’autres ont été prises en otage, y compris la femme du conducteur, emmenée à la ferme Kaku par les miliciens. Le véhicule a ensuite été incendié.

Les autorités provinciales, bien que contactées, ont refusé de commenter la situation ou de fournir un bilan. Elles ont simplement déclaré que les questions de sécurité à Kwamouth relevaient de la responsabilité directe du gouvernement central.

Il convient de noter que Kwamouth est en proie à l’insécurité depuis juin 2022, avec les incursions fréquentes de la milice Mobondo. Deux reports ont déjà été nécessaires pour le processus d’inscription et d’identification des électeurs en raison de ces troubles. Fin 2022, plus de 300 décès avaient été enregistrés à cause de ces attaques.

Zola NKOSI/L’INTERVIEW.CD

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