Gratuité de l’enseignement/Sud-Kivu : Le directeur de l’EPST exige la suspension des chefs d’établissements pour perception de frais illégaux

Des chefs d’établissements catholiques sont dans le viseur du directeur provincial de l’EPST.
Dans une lettre adressée à l’abbé coordinateur des écoles conventionnées catholiques en date du 14 août 2021, et dont copie est parvenue à la rédaction de L’INTERVIEW.CD ce mercredi 18 août, le directeur provincial de l’enseignement primaire, secondaire et technique du Sud-Kivu 1, Jean-Pierre Yoy Bokete demande l’enquête et la suspension des chefs d’établissements de l’EP avenir, Acobi1, EP1 et EP2 Chai, EP Lestonac, EP Nyalukemba, EP Antonino, Institut Alfajiri, Kasali et Lycée Cirezi pour perception des frais illégaux.
«Les rapports et lettres écrites des parents à la possession font état de perception des frais illégaux dans les écoles conventionnées catholiques de Bukavu qui continuent de percevoir et chasser les élèves dans cette période des examens. Certaines écoles ont déjà perçu la prime de motivation des enseignants par les parents et même les frais scolaires pour l’année scolaire prochaine 2021-2022», indique le PROVED dans sa lettre.
Et d’ajouter : «Vu la gravité des faits pour redonner l’image ternies des écoles conventionnées catholiques je vous demande toutes affaires cessantes ce dont l’objet est repris en exergue et de suspendre avec ouverture d’actions disciplinaires en cas de confirmation des faits le chefs d’établissements scolaires suivants: EP avenir, Acobi1, EP1 et EP2 Chai, EP lestonac, EP Nyalukemba, EP Antonino, Institut Alfajiri, Kasali et Lycée Cirezi pour avoir saboté l’arrêté de son excellence Monsieur le gouverneur de la province du Sud-Kivu portant fixation des frais de scolarité exercice 2020-2021 et torpillé les dispositions de l’effectivité de la gratuité de l’enseignement primaire prônée par le Chef de l’État et l’article 43 de la loi fondamentale de notre pays”, renchérit cette correspondance.
Il sied de signaler que la mesure de la gratuité est quasi sabotée par plusieurs chefs d’établissements à travers la province du Sud-Kivu.
Pascal Digadiga Ngabo/L’INTERVIEW.CD