Goma : le mouvement citoyen “Congo Conscience” dit non à la spoliation des concessions de l’État ou privées

Goma : le mouvement citoyen “Congo Conscience” dit non à la spoliation des concessions de l’État ou privées

Dans une conférence de presse tenue en ville de Goma vendredi 05 mars dernier, le mouvement citoyen “Congo Conscience” s’est insurgé contre le déguerpissement illégal des personnes dans leurs parcelles, cela de façon illégale phénomène très courant au Chef lieu de la province du Nord-Kivu depuis un certain temps.

D’après Kanane Werabe Constantin porte-parole dudit mouvement, c’est inconcevable que ces actes soient commis aux paisibles citoyens car ils sont victimes des manoeuvres illégales, de faux procès, des jugements, des déguerpissements cela en violation des droits de l’homme.

Le dernier cas est celui survenu sur l’avenue polyclinique 3 au quartier Kyeshero où plusieurs familles passent la nuit à la belle étoile pourtant ils occupaient la concession du notable Nyarusaza depuis 1982 et avaient acheté ladite concession dans les conditions légales par l’État mais actuellement Maliro Bora Oswald, s’est déclaré propriétaire, explique ce membre du mouvement citoyen.

“Nous mouvement citoyen Congo Conscience, ensemble avec la population victime de nouveaux systèmes des guerres économiques d’occupation des terres, déguerpissement en violation grave des droits de l’homme dans la ville de Goma et en particulier celle du quartier Kyeshero av Polyclinique 3, nous demandons la libération sans condition de nos mamans, papas, filles, garçons et enfants arrêtés et détenus au cachot de l’auditorat militaire de Goma. Pourtant, leur statut ne correspond pas à l’endroit où ils sont maintenus pour avoir révendiquer leurs droits. Nous demandons l’annulation de toute décision de spoliation et de déguerpissement en violation des droits de l’homme, le retrait des policiers installés dans ladite concession réservée comme unique habitation de cette population déguerpie”, a indiqué Kanane Werabe.

Il a par ailleurs fait savoir qu’il est urgent que le gouverneur et le président de l’Assemblée provinciale s’impliquent dans cette affaire car les victimes avaient acheté leur parcelle dans les bonnes conditions.

“Nous condamnons ce système et nous nous insurgeons sur toute décision de spoliation des parcelles ou des concessions de l’état ou privées dans la ville de Goma. Nous proposons la voix du dialogue pour faire preuve d’un réel état de droit en réinstallant 200 familles du quartier Kyeshero sur avenue polyclinique 3 qui ont été victimes du déguerpissement illégal dans leurs parcelles respectives. Nous lançons un appel douloureux à tout celui qui est complice de près ou de loin et qui fait l’objet d’attaque ou de menace à nuire la liberté d’assistance aux personnes vulnérables, à la liberté d’expression, de manifestation et de média dans la ville de goma”, a-t-il conclut.

Merite B. JEAN PAUL/L’INTERVIEW.CD