Goma : La reprise du trafic sur l’axe Masisi-Goma apporte un soulagement à la population après une interruption de deux semaines

Goma : La reprise du trafic sur l’axe Masisi-Goma apporte un soulagement à la population après une interruption de deux semaines

Après une interruption de près de deux semaines, le trafic a partiellement repris sur l’axe routier Masisi-Goma dans la province du Nord-Kivu. Des véhicules chargés de vivres sont arrivés à Goma ce lundi 15 mai, suite à une réhabilitation d’urgence de la route, initialement coupée par un éboulement le 27 avril.

Sur le marché Alanine de Goma, c’est avec soulagement que les commerçants ont vu arriver le premier camion de vivres en deux semaines. Georgette Lupunga, la présidente des vendeurs de pommes de terre du marché, a témoigné de la difficulté de la situation : « Pour avoir les pommes de terre, nous allions chercher les motards qui prenaient une petite déviation et nous livraient le sac de pomme de terre à 110 dollars. Nous rendons grâce à Dieu de recevoir aujourd’hui le sac de pomme de terre à 90 dollars. »

Avant la coupure de la route de Masisi, un sac de pommes de terre se vendait à 75 dollars. La dégradation des routes a non seulement entraîné une hausse des prix des vivres, mais aussi la détérioration des marchandises transportées. Le parcours, qui normalement prendrait une journée, dure maintenant plusieurs jours, rendant le travail des transporteurs extrêmement difficile.

La situation est particulièrement préoccupante sur l’axe Sake-Kitshanga-Mwesso-Kanyabayonga, long de 190 kilomètres et complètement détruit par des bourbiers. Des véhicules sont régulièrement embourbés, bloquant le passage à d’autres.

Face à cette situation, Gervais Kanane, le président du collectif des associations des transporteurs routiers de Masisi pour le développement, appelle l’autorité provinciale à intervenir : « On aurait souhaité que le gouverneur envoie une commission pour vérifier sur terrain ce qu’il y a ; lui ramener des vraies informations. »

La société civile de Goma s’est également exprimée, demandant aux autorités provinciales « d’aller au-delà des réparations ponctuelles des routes afin d’éviter à la population de Goma, déjà asphyxiée par l’insécurité autour de la ville, de payer chers les vivres qui arrivent dans la ville ».

La réouverture partielle de l’axe Masisi-Goma est un premier pas vers un retour à la normale, mais il est clair que des mesures plus durables doivent être prises pour résoudre le problème des infrastructures routières dans la province.

Rédaction L’INTERVIEW.CD