Etat de siège : «Pourquoi pas au Sud-Kivu où l’insécurité bat son plein ?», s’interroge Fidèle Mugisho de l’UNC

Etat de siège : «Pourquoi pas au Sud-Kivu où l’insécurité bat son plein ?», s’interroge Fidèle Mugisho de l’UNC

Des réactions fusent de partout après que le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a décrété l’État de siège dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri dans l’Est de la RDC.

L’analyste politique Fidèle Mugisho Kabunga, et qui est président de la ligue des jeunes de l’UNC dans la ville de Bukavu s’interroge sur les motivations poursuivies par le président de la République en écartant le Sud-Kivu dans cette décision pourtant salutaire pour l’éradication de l’insécurité dans toute la partie est écumée par une insécurité grandissante causée par des groupes rebelles locaux et étrangers notamment les ADF.

«Est-ce que c’est par oublie que le Chef de l’État n’a pas déclaré l’État de siège au Sud-Kivu quand on sait la situation dans les hauts plateaux de Minembwe, dans la plaine, à Kalehe, à Mwanga-Shabunda avec les mutomboki, à Nindja(Kabare) etc. les Sud-Kivuciens devraient-ils déjà sentir qu’ils n’ont plus un interlocuteur valable qui peut dire au Chef de l’État la situation de notre province après l’arrestation de Vital Kamerhe? Voilà pourquoi nous voulons ta libération car nous sommes devenus orphelins politiques, sociaux, à quand le retour de la paix au Sud-Kivu ? Il y aurait-il une ordonnance et ou/une décision spéciale pour le Sud-Kivu ? Ou alors le Sud-Kivu n’est plus une partie de l’Est de la RDC en proie de l’insécurité», autant de questions que se pose ce cadre de l’UNC/Sud-Kivu.

Il pense que la situation sécuritaire est aussi précaire dans le Sud-Kivu que dans les deux autres provinces concernées.

Cette réaction est corroborée avec l’analyse du professeur Voto qui pense que même si la nature du problème et les acteurs de l’insécurité sont différents, dans le Grand Nord et dans l’Ituri, l’insécurité est d’abord l’œuvre de l’ADF ougandais et certains groupes armés locaux. L’insécurité est de nature terroriste et affairiste, au Sud Kivu, l’insécurité est liée aux revendications identitaires et territoriales.

Pascal Digadiga Ngabo/L’INTERVIEW.CD