Condamnation à mort de Joseph Kabila : un verdict historique en RDC

Outre la peine capitale, il a été condamné à verser 29 milliards de dollars de dommages et intérêts à l’État congolais, ainsi que 2 milliards supplémentaires pour des préjudices moraux.
Ce procès par contumace s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes en RDC.Kabila, en exil depuis plus de deux ans – probablement en Afrique du Sud ou en Tanzanie , n’a pas comparu devant la justice. Son absence n’a pas empêché le tribunal de le déclarer coupable de tous les chefs d’accusation, marquant un précédent inédit dans l’histoire post-indépendance du pays. Des observateurs soulignent que cette décision vise à consolider le pouvoir du président actuel, Félix Tshisekedi, au milieu d’une crise sécuritaire exacerbée par les conflits armés à l’est.
La réaction de Kabila reste pour l’instant inconnue, mais ses soutiens ont déjà dénoncé un “procès politique”.Le Front commun pour le Congo (FCC), coalition fidèle à l’ancien dirigeant, pourrait contester le jugement en appel. Sur le plan international, cette condamnation pourrait compliquer les relations diplomatiques de la RDC avec ses voisins, notamment le Rwanda, accusé de soutenir le M23.
Ce verdict historique soulève des questions sur l’État de droit en RDC et les risques d’escalade des divisions politiques.Alors que le pays lutte contre l’instabilité, la peine de mort prononcée contre un ancien président pourrait symboliser une rupture définitive avec l’ère Kabila, mais aussi alimenter de nouvelles tensions.
Zola NKOSI, L’INTERVIEW.CD