Beni: Malgré le renforcement des effectifs militaires, la région reste menacée par l’insécurité grandissante (notabilité)

La ville et le territoire de Beni restent toujours sous la menace de l’insécurité qui ne veut pas dire son dernier mot jusqu’à ce niveau. La population reste toujours exposée aux attaques des rebelles ougandais de l’ADF et d’autres groupes armés locaux.
C’est la réaction d’un notable de Butembo-Beni lors d’un entretien accordé à la rédaction de l’interview.cd ce mercredi 16 octobre, qui analysait ainsi les incursions et attaques récurrentes dans cette partie de la province du Nord-Kivu.
Maître Achille Kapanga demande aux citoyens de suivre incessamment les instructions leur donnée par les autorités militaires qui ont dernièrement appelé les habitants de ne plus fréquenter les campements militaires et les zones réputées rouges notamment la région de Mayangose, voisine de la ville de Beni et la route Mbau-Kamango qui a été réouverte uniquement pour les opérations militaires
“La population ne doit pas prendre des risques en fréquentant des zones rouges. Jusque-là Beni est encore sous la menace de l’ennemi même si les effectifs militaires ont été renforcés. Elle doit attendre l’autorisation des autorités militaires pour accéder les uns à leurs champs et les autres à leurs occupations dans ces lieux” a déclaré Achille Kapanga.
Ce défenseur des droits humains suggère que si jamais la route Mbau-Kamango qui relie la ville de Beni à la chefferie de Watalinga d’un côté puis à l’Ouganda de l’autre sera, réouverte à la population, “il faut le trafic s’y pratique par convoi afin que la sécurité des usagers de cet axe routier soit tant soit peu rassurée”, a ajouté Me Achille Kapanga.
Pour votre gouverne, les attaques perpétrées par les terroristes ADF continuent à s’enregistrer dans la région de Beni après le déploiement des nouvelles unités de l’armée dans ce coin. Le matin du lundi dernier, une embuscade attribuée à ces présumés rebelles avait coûté la vie à 4 marchands au côté de plusieurs autres blessés alors qu’il se dirigeaient dans un marché à Eringeti.
Christopher Mulakirwa