Sud-Kivu : Plus de 300.000 cas de paludisme ont été pris en charge au 1er trimestre 2023

Sud-Kivu : Plus de 300.000 cas de paludisme ont été pris en charge au 1er trimestre 2023

Au total, 316 118 cas de paludisme ont été pris en charge au premier trimestre de l’année 2023 dans la province du Sud-Kivu.

Ces chiffres ont été révélés ce mardi 25 avril, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, célébrée le 25 avril de chaque année.

À en croire Dr Guylain Mbao, assistant technique au programme national de lutte contre le paludisme au Sud-Kivu, pour le 1er trimestre 2023, 543 952 cas suspects ont été rapportés, parmi lesquels 513 522 ont été diagnostiqués.

“De ces cas, 335 279 ont été testés positifs au paludisme, c’est-à-dire, des personnes réellement malades parmi lesquelles 316 118 ont été pris en charge”, a-t-il confié à la presse, au terme d’un café de presse organisé dans les enceintes de l’organisation médecins sans frontières à Bukavu.

Il déplore néanmoins qu’au cours de ce même trimestre, la province du Sud-Kivu a enregistré 176 décès liés au paludisme.

Tout en saluant les différentes interventions des partenaires du gouvernement dans la lutte contre ce fléau dont MSF, Dr Guylain Mbao recommande à cet effet la population à continuer à dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée (MIILD), de fermer les portes et les fenêtres après 17heures, de pulvériser les insecticides dans les maisons, de rendre salubre la cour et l’environnement et prendre le médicament approprié.

Par ailleurs, Dr Norbert Lemonge, chargé du projet paludisme de MSF/Sud-Kivu est revenu sur l’approche de la prise en charge communautaire comme pilier de la lutte contre cette maladie endémique en RDC. Celle-ci permet d’offrir un traitement précoce aux patients et ainsi de réduire les risques de complications et de mortalités liées à un recours tardif aux soins.

Cette approche permet d’offrir un traitement précoce aux patients et de réduire les risques de complications et de mortalités liées à un recours tardif aux soins.

En effet, dans les contrées reculées des provinces du Sud-Kivu et du Maniema, le fléau du paludisme endeuille chaque année de nombreuses familles. Le mauvais état des routes, les longues distances à parcourir et l’insécurité empêchent les communautés locales d’accéder aux soins à temps, par ailleurs de nombreuses structures sanitaires ne sont que peu ou pas fonctionnelles, faute de moyens et médicaments suffisants, indique Medecins Sans frontière.

Face à cette situation, MSF a appuyé les autorités sanitaires dans les zones de santé de Fizi, Nundu et Kamituga au Sud-Kivu dans la mise en place et le renforcement des sites des soins communautaires afin d’assurer une prise en charge décentralisée et précoce des soins pour la communauté.

« Nous avons formé des membres de la communauté, c’est-à-dire des relais communautaires dans ces trois zones de santé, afin qu’ils soient en mesure de dépister, diagnostiquer et soigner les cas de paludisme simple », explique Dr Norbert Lemonge.

Il sied de rappeler que la journée mondiale de lutte contre le paludisme a été célébrée ce 25 avril 2023, sous le thème : « Il est temps d’atteindre l’objectif zéro paludisme, investir, innover, mettre en œuvre ».

Pascal Ngabo/L’INTERVIEW.CD