Sud-Kivu : les mouvements des « rwandais armés » signalés dans deux groupements de Kalehe à Bunyakiri

La société civile de Bunyakiri dans le territoire de Kalehe hausse le ton sur l’insécurité croissante due au mouvement migratoire armé des «envahisseurs étrangers Hutu et Tutsi» avec leurs dépendants à cette partie de la province surtout dans les hauts plateaux du groupement de Mubuku et de Ziralo.
Cette alerte est contenue dans une correspondance adressée au gouverneur de province et dont une copie est parvenue à la rédaction de L’INTERVIEW.CD, ce mardi 5 janvier 2021.
Dans ce document, la société de Bunyakiri indique que c’est depuis le mois d’octobre 2018 que les mouvements de ces étrangers sont observés dans cette région, et qui sont de surcroit munis d’armes.
“Ces éléments dangereux migrants armés, se sont reconstitués plus tard et sont présentement dans les hauts plateaux du groupement de Mubuku et de Ziralo où ils s’imposent avec leurs dépendants sur les terres des populations autochtones à Katasomwa, Bibatama, Nyamugari, Kashiye, Rutare, Muzimu, Chireta, Chinono, PNKB etc”, lit-on.
La société civile précise que la majorité de ces éléments sont venus du Rwanda et transit par le territoire de Masisi au Nord Kivu et s’infiltrent comme des déplacés dans les populations locales.
“Un deuxième mouvement de CNRD/FDLR lourdement armés a été observé depuis janvier 2019 et après les opérations militaires des FARDC menées contre ces derniers, une partie s’est installée dans le parc de Kahuzi Bièga,…. Et une grande partie s’est cachée dans les familles Hutu congolais vivants depuis longtemps dans les plateaux”, indique ce document.
La société civile évoque dans cette correspondance, le recrutement des jeunes en cachette moyennant une somme d’argent, entre les mois d’avril, mai et juin 2020.
“C’est ainsi que nous dénonçons et condamnons avec la toute dernière énergie toute politique visant l’installation des envahisseurs armés ou civils dans cette partie du territoire de Kalehe en les collant le statut des déplacés de guerre par l’ONG AIDES et qui est présentement entrain de construire un camp des déplacés de guerre de plus de 1000 familles à Katasomwa”, précise t-on.
Au regard de ce qui précède, la population de Bunyakiri demande notamment au gouvernement de disponibiliser son service technique, la commission nationale pour les refugiés afin de rapatrier ces envahisseurs ou réfugiés le plus rapidement que possible pour une paix et une stabilité durables dans cette partie du Sud-Kivu.
Mais aussi de lancer les opérations militaires contre les Nyatura en coalition avec les CNRD et tous les envahisseurs armés dans les hauts plateaux des groupements de Mubuku et Ziralo et tous ceux qui exploitent de l’or dans le parc de Kahuzi Biega.
Pascal Digadiga Ngabo/L’INTERVIEW.CD