Sud-Kivu : les habitants de Katana ont pris certaines mesures pour lutter contre l’insécurité

Sud-Kivu : les habitants de Katana ont pris certaines mesures pour lutter contre l’insécurité

La population du groupement d’Irhambi/Katana, victime de plusieurs cas d’insécurité sous différentes facettes a pris une série des mesures pour faire face à cette hémorragie, qui cause mort d’hommes.

C’était lors d’une tribune d’expression populaire tenue dimanche 17 janvier dernier en plein centre commercial de Katana, situé à plus ou moins 45 Km au nord de Bukavu sur la RN2.

Au cours des échanges qui ont essentiellement tourné sur la recrudescence de l’insécurité dans cette partie de la province, les participants se sont engagés à travailler main dans la main pour juguler ce fléau.

“A partir de ce jour, tout habitant d’Irhambi doit bannir la peur et se mettre à la recherche des malfaiteurs la journée comme la nuit. Tout homme agé de 18ans ou plus doit avoir un objet sonore (siffet, vuvuzela, tambour, bidon…). Lorsqu’on entendra une alerte quelque part, de loin ou de près, toute personne de cet âge doit quitter la maison avec son objet sonore et une machette pour chercher ces malfaiteurs partout où il pourra se présenter. La personne de sexe masculin qui sera retrouvée dans sa maison pendant les heures d’alerte, sera considérée comme complice de l’insécurité…”, rapporte Innocent Muhiganya, président de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile, en territoire de Kabare.

Cependant, 5 jours ont été accordés à toute personne qui reste à Katana mais qui n’y fait rien comme activité de quitter et revenir dans leurs milieux d’origine. A défaut, ils seront considérés et traqués comme des malfaiteurs.

“Étant donné que l’autorité territoriale de la police a déclaré avoir une difficulté de l’insuffisance des éléments et n’avoir plus un policier a nous donner pour renforcer l’effectif des policiers pour protéger la population, cette dernière a à son tour refusé la présence des policiers de roulage sur toute les routes du groupement d’Irhambi car ceux-ci ne viennent que pour cueillir l’argent auprès de motard et chauffeurs la journée et le soir ils rentrent à Kavumu. Mais, ils ne peuvent pas renforcer les policiers au commissariat pour faire la sécurité de ce motard et chauffeurs la nuit. A partir de ce lundi, aucun roulage ne doit être sur la route. Si non, ils nous verrons sur leur chemin”, a renchérit Innocent Muhiganya.

Pascal Digadiga Ngab/L’INTERVIEW.CD