Sud-Kivu : Le CCRP exige l’annulation de tous les accords de partage de pouvoir pour garantir les chances à tous

Sud-Kivu : Le CCRP exige l’annulation de tous les accords de partage de pouvoir pour garantir les chances à tous

Le Cadre Citoyen pour la Renaissance du peuple (CCRP), exige que soient annulés, tous les accords signés, qui favorisent le partage de pouvoir dans la province du Sud-Kivu.

Ceci ressort de la matinée politique de cette plateforme qui réunit en son sein, plusieurs associations sans buts lucratifs (ASBL), tenue ce samedi 26 novembre à la Brasserie dans la ville de Bukavu.

Abordant le thème du jour, « la diversité culturelle au Sud-Kivu, un handicap ou une force pour le développement de la province », Richard Mongane, conseiller politique au sein du CCRP explique que la province regorge plusieurs dizaine des communautés, qui ont en leur sein des hommes et des femmes capables de diriger à tous les niveaux le Sud-Kivu.

C’est dans cette logique, qu’il a brossé les accords de gestion et de partage de pouvoir au Sud-Kivu, dits « accords de la Roche », ou encore ceux de « Elizabeth », ces derniers jamais mis à la place public, mais qui stipulent que le gouverneur de province depuis 2006 à leurs signatures, ne peut provenir que de l’espace « Bushi » (axe nord), avec un vice-gouverneur de l’Axe Sud (espace lega et consort). De même au niveau de partage des postes dans le bureau de l’Assemblée provinciale, et des membres au Gouvernement.

Pour lui, cette manière de gérer le pouvoir en province est en violation de la constitution et crée de frustration au sein des membres de communautés, avant qu’il ne demande que lesdits accords ne soient élagués afin que la chance revienne à tous citoyens de la province ayant une vision de briguer tous les postes sans tenir compte de sa provenance tribalo-éthnique.

Dans son mot, le président national du Cadre Citoyen pour la Renaissance du Peuple (CCRP), Anselme Baleke a déclaré que le but aussi de cette matinée était d’inculquer aux participants la doctrine de cette structure qui est le « panafricanisme sociale qui prône un nationalisme positif ».

Pour lui, il est temps que tous les citoyens s’approprient la lutte pour changer la donne de gouvernance en province et dans le pays, d’où le soutien du CCRP à la campagne dénommée « zéro députés élus réélus en 2023 », car dit-il « ces derniers ont échoué en défendant leurs intérêts à la place des ceux du peuple».

Abordant la situation sécuritaire à l’Est du pays, Anselme Baleke déplore le silence de la communauté internationale face à l’agression de la RDC par certains pays voisins, exige la mise en place d’un tribunal pénal pour le Congo afin de juger « sans distinction », toute personne citée dans le rapport Mapping des Nations-Unies et dit soutenir la détermination du président Félix Tshisekedi de ramener la paix à L’Est.

« Le CCRP demande au peuple congolais d’etre vigilant et de barrer la route aux ennemis qui veulent la balkanisation de notre pays », a-t-il dit.

Notons que plusieurs centaines de personne venues de différents coins de la ville et ses périphéries ont pris part à cette matinée d’échanges citoyens.

Pascal Ngabo/L’INTERVIEW.CD