Sud-Kivu: la dynamique “50 % des femmes ou rien” annonce une série d’action dès ce samedi pour exiger le respect de l’article 14 de la constitution

Sud-Kivu: la dynamique “50 % des femmes ou rien” annonce une série d’action dès ce samedi pour exiger le respect de l’article 14 de la constitution

Les femmes du Sud-Kivu réunies au sein de la dynamique “50% des femmes ou rien” lance une série d’actions à partir de ce samedi 9 novembre à Bukavu, dans le Sud-Kivu. Ce, pour exiger le respect de l’article 14 de la constitution de la République Démocratique du Congo, qui prône la parité homme – femme dans la gestion de la chose publique.

Cela est contenu dans un communiqué datant du 6 Novembre, parvenu à l’interview.cd.

Dans ce document, les membres de la dynamique “50% de femmes ou rien” expriment leur indignation de constater que leurs revendications n’ont pas été prises en compte par les dirigeants politiques, en dépit des multiples plaidoyers menés auprès d’eux en province comme au niveau national depuis le changement de régime en RDC.

« Le changement pour nous les femmes du Sud-Kivu commence par le respect de l’article 14 de la constitution de la RDC. Depuis les élections de décembre 2018, des femmes de la RDC et celles du Sud-Kivu en particulier ont toqué sur de nombreuses portes pour rappeler cela aux dirigeants de ce pays. Hélas, cela va faire près d’une année que nous attendons, en vain des signaux positifs du changements », rapporte ledit communiqué.

Ces femmes disent être fatiguées des “fausses promesses” des dirigeants du pays, d’où cette opportunité de lancer à partir du Sud-Kivu, une série d’actions pour la promotion et le respect de l’article 14, qui consacre la parité homme-femme dans les institutions de l’Etat à tous les niveaux.

Ainsi, les actions de cette dynamique débutent ce samedi 9 novembre par le dépôt d’une requête en annulation des arrêtés du gouverneur du Sud-Kivu violant d’après elles l’article 14 de la constitution du pays.

« Nous voulons que les femmes soient dans les asphères de décisions afin de plaider et de travailler pour une société juste, équitable où nos enfants vivront en paix et en parfaite harmonie. Nous voulons que notre province le Sud-Kivu porte l’étendard du combat de la femme et soit le modèle d’une société bâtit pierre par pierre par ses filles et fils sans distinction », soulignent-elles dans leur communiqué.

A noter que l’article 14 de la constitution indique ce qui suit:

“ Les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits.

Ils prennent dans tous les domaines, notamment dans les domaines civil, politique, économique, social et culturel, toutes les mesures appropriées pour assurer le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de la nation.

Ils prennent, des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée.
La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales.

L’État garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions.
La loi fixe les modalités d’application de ces droits. ”

Pour elles, les arrêtés et décisions signés par le gouverneur Théo Ngwabidje violent outrageusement le droit des femmes de participer à 50% dans le gouvernement provincial.
La dynamique 50/50 des femmes ou rien fait savoir que leurs prochaines actions seront celles de faire front commun avec les autres provinces où des femmes sont mis à l’écart de la gestion de la chose public.

Elle annonce également une campagne de sensibilisation de masses pour que les femmes et les hommes s’approprient ce combat pour l’inclusion et la participation de tous au développement du Sud-Kivu et de la RDC en général.

Pascal D. NGABOYEKA